JO 2024 Des athlètes russes coupables de violation du principe de participation

ATS

19.7.2024 - 18:28

Deux tiers des athlètes russes autorisés à participer sous bannière neutre aux JO de Paris ont exprimé leur soutien à l'invasion russe de l'Ukraine ou ont des liens avec l'armée russe. C'est un rapport de la fondation internationale de justice Global Rights Compliance qui l'affirme.

10 athlètes sur 15 se sont rendus coupables (image d’illustration).
10 athlètes sur 15 se sont rendus coupables (image d’illustration).
sda

Keystone-SDA

Quinze Russes et 16 Bélarusses ont accepté des invitations pour concourir sous bannière neutre aux JO. Le CIO, qui avait dans un premier temps banni les athlètes des deux pays après l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, a depuis organisé leur retour progressif, sous bannière neutre et sous certaines conditions.

Pour être invités aux Jeux, les «athlètes individuels neutres» ont dû à la fois franchir l'obstacle des qualifications et un double contrôle, par les fédérations internationales puis le CIO, de leur absence de soutien actif à la guerre en Ukraine et de lien avec l'armée de leur pays.

Selon un rapport publié jeudi de Global Rights Compliance, basée à la Haye, 10 des 15 Russes sont coupables de violation des «principes de participation» des athlètes sous bannière neutre.

«Malgré le fait que Global Rights Compliance a présenté des preuves claires de ces violations, le CIO a échoué à prendre des mesures en accord avec ses propres règles», dénonce la fondation. Dans une réponse à l'AFP vendredi, le CIO a indiqué qu'il ne commentait pas des cas individuels, ni les décisions du comité d'examen.

«La commission d'examen a procédé au contrôle des athlètes conformément à la décision de la commission exécutive du CIO et aux principes qui avaient été établis. Nous n'avons rien à ajouter», a fait savoir le CIO.

Sur les réseaux sociaux

Selon Global Rights Compliance, la cycliste russe Alena Ivanchenko a liké en mars 2022 un post sur les réseaux sociaux représentant Staline avec la légende «Une trêve avec l'ennemi est possible après sa destruction». Le rapport affirme en outre qu'une autre cycliste Tamara Dronova, aurait violé deux règles: liens avec des agences de sécurité nationale russes et attitude pro-guerre en public.

La canoïste Olesia Romasenko est, selon le rapport, membre du Club sportif central de l'Armée (CSKA), une institution sportive qui dépend du ministère russe de la Défense. Parmi les 16 athlètes bélarusses, plusieurs sont également accusés par le rapport d'avoir violé les principes de participation.