Les biathlètes ukrainiens aux JO 2022, «inquiets» du sort de leur pays menacé d'une invasion russe selon les États-Unis, vivent une situation «difficile» sinon «déchirante» en Chine, d'où ils restent en contact avec leur famille restée en Ukraine, ont expliqué deux d'entre eux samedi.
«C'est difficile pour mon pays et pour moi, chaque jour, d'entendre aux informations qu'à n'importe quelle heure la Russie peut envahir l'Ukraine», a livré en zone mixte Dmytro Pidruchnyi, champion du monde de poursuite 2019.
Classé 13e du sprint remporté par Johannes Boe samedi, il a confié être «inquiet» de la tension croissante autour de l'Ukraine, à la frontière de laquelle la Russie dispose de dizaines de milliers de troupes. «C'est une situation difficile pour mon pays et nous espérons que le monde nous aidera et que la Russie arrêtera», a lâché le N.1 ukrainien en biathlon.
Même anxiété chez son compatriote Artem Pryma: «Oui, je suis inquiet pour ma famille au pays. C'est un déchirement pour toute l'équipe d'Ukraine. Quand je rentre dans ma chambre, j'appelle ma famille», a décrit le N.2 ukrainien pour expliquer comment il tente de gérer la situation à 6000 km et six fuseaux horaires de son pays.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a affirmé que la voie diplomatique restait «ouverte» pour éviter un conflit mais nécessiterait une «désescalade» de la part de Moscou, lors d'un appel avec son homologue russe Sergueï Lavrov samedi.
Ce dernier a accusé les États-Unis de vouloir provoquer un conflit en Ukraine en évoquant une possible invasion russe.