Un sacré périple Des vols "classe affaires" pour les chevaux qui vont aux JO

hle, ats

21.7.2021 - 09:26

21.7.2021 - 09:26

Quelque 250 chevaux de tous pays sont acheminés ces jours-ci par avion pour Tokyo. Placés dans des conteneurs spéciaux et spacieux façon «business class», ils bénéficient de conditions de transport que certains de leurs cavaliers pourraient leur envier.

Le cheval de Steve Guerdat est acheminé à Tokyo par avion.
Le cheval de Steve Guerdat est acheminé à Tokyo par avion.
KEYSTONE

Entre un acheminent par camion et un déplacement par avion, les chevaux, s'ils avaient le choix, opteraient sans doute toujours pour les airs. Les secousses et l'agitation sont moindres par avion.

Les conteneurs transportant les montures sont en fait des sortes de stalles aux formes adaptées à l'avion, de type cargo. Les chevaux ne voyagent pas en soute.

Avant d'y monter, les «athlètes à quatre pattes» doivent cependant observer une quarantaine et passer des contrôles de santé. Un processus sanitaire habituel pour les chevaux, indépendamment du Covid, pour prévenir les maladies virales.

Quarantaine de sept jours

Les Suisses se déplacent avec neuf chevaux, pour le saut, le dressage et le concours complet. Les montures de Steve Guerdat, Martin Fuchs, Bryan Balsiger et Beat Mändli ont observé leur quarantaine – sept jours – en Suisse, tandis que celles des autres cavaliers ont été placées dans un centre spécial à Aix-la-Chapelle.

Ces belles conquêtes de l'homme sont ensuite transportées à Liège, pour y être installées dans leur avion. Les coûts sont pris en charge par l'organisateur, sauf pour le cheval remplaçant. Coût du voyage: 20'000 francs par tête.

Les moments les plus délicats sont le décollage et l'atterrissage. Ballottés, les chevaux doivent mobiliser leur sens de l'équilibre. Heureusement, le conteneur, conçu comme un van, permet aux chevaux de se sentir dans un endroit connu, ce qui les tranquillise.

En douceur

Les pilotes, toutefois, suivent une trajectoire spéciale lors des deux phases principales du vol, plus douce que celle des vols passagers. Pendant le trajet, les chevaux apparaissent relativement «relax».

Ils se retrouvent généralement à deux par conteneur, avec passablement d'espace et beaucoup d'eau, du foin, des carottes et quantité d'eau – environ 40 litres par animal. Un vétérinaire et un palefrenier les accompagnent pour surveiller que tout se passe bien.

L'avion des Suisses fera étape à Dubaï pour refaire le plein avant de poursuivre vers Tokyo. Arrivés à destination, les chevaux devront encore supporter une heure de route – si tout se passe comme prévu – dans un convoi spécial.

Un soin particulier est aussi porté à la nourriture. Les chevaux sont habitués à un certain type de fourrage, qui sera transporté lui aussi au Japon. Le foin en revanche sera acheté sur place. Le moindre détail compte.

hle, ats