Une enquête pour provocation à la haine raciale aggravée a été ouverte en France après que des personnes présentes samedi au match de football Israël-Paraguay des Jeux olympiques ont mimé des gestes antisémites et déployé une banderole avec la mention «Genocide Olympics». C'est ce qu'a indiqué dimanche le parquet de Paris.
28.07.2024, 17:38
ATS
Au stade du Parc des Princes, un groupe d'une dizaine d'individus «vêtus de noir, masqués et porteurs de drapeaux palestiniens ont déployé une banderole portant la mention +Genocide Olympics+» et l'un d'eux a mimé des «gestes à caractère antisémite», a précisé la même source.
Le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) a déposé plainte, selon le parquet. Les investigations sont confiées au groupe «STADE» de la direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne. Selon une journaliste de l'AFP présente au match, remporté par le Paraguay (4-2), l'hymne israélien a été légèrement sifflé.
«Israël assassin»
Une cinquantaine d'ultras étaient présents dans la tribune Auteuil. Vêtus de noir pour beaucoup, visages dissimulés derrière des masques chirurgicaux ou des écharpes, ils ont scandé une partie de la première mi-temps des slogans en référence à la guerre à Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Ces slogans lancés les poings tendus vers une tribune en contrebas où flottaient des drapeaux israéliens disaient notamment «Israël assassin», «Nous sommes tous des enfants de Gaza». Des slogans sitôt recouverts par les sifflets d'une partie du public. Des «Gaza Gaza, on n'oublie pas» ou «Israël assassine les enfants de Palestine» ont aussi été lancés.
«Libérez les otages»
En seconde mi-temps, ces ultras ont déployé deux tissus blancs sur lesquels étaient inscrits en grosses lettre noires «GENOCIDE OLYMPICS». Des stadiers sont immédiatement intervenus pour les retirer. Des tribunes en contrebas, des supporters d'Israël ont scandé «libérez les otages», ce à quoi le groupe d'ultras a répondu «Free Gaza».
Mercredi, le match opposant le Mali à Israël (1-1) s'était déroulé sans incident notable, mais sous haute surveillance en raison d'appels à la «mobilisation» contre la présence de la délégation israélienne en France, sur fond de guerre à Gaza.