Paris 2024 - Athlétisme Ingebrigtsen relève la tête sur 5000 m, Lobalu au pied du podium

ats

10.8.2024 - 20:23

Quel champion! Jakob Ingebrigtsen, après son gros revers sur 1500 m, a montré qu'il était bien une superstar du demi-fond en remportant l'or sur 5000 m aux JO de Paris.

Jakob Ingebrigtsen est la star des courses de fond et demi-fond.
Jakob Ingebrigtsen est la star des courses de fond et demi-fond.
ATS

Keystone-SDA, ats

Le Norvégien, mardi en finale du1500 m dont il était tenant du titre, avait présumé de ses forces pour finalement échouer au pied du podium. Une défaite douloureuse et une leçon d'humilité peut-être pour cet homme qui ne manque guère l'occasion de lancer des piques à ses rivaux britanniques.

Changement de décor samedi sur 5000 m. Ingebrigtsen s'est abrité derrière le trio éthiopien et a contre-attaqué à point nommé après la «mine» lancée à 550 m de l'arrivée par Hagos Gebrhiwet (ETH).

Il ne fut plus rattrapé, pour s'imposer en 13'13''66, devant le Kényan Ronald Kwemoi (13'15''04) et l'Américain Grant Fisher (13'15''13). Ingebrigtsen est aussi double champion du monde sur les douze tours et demi.

Dominic Lobalu a semblé jusqu'au bout pouvoir accrocher la médaille de bronze. Le Sud-Soudanais réfugié en Suisse, champion d'Europe du 10'000 sous les couleurs helvétiques en juin à Rome, courait pour l'équipe des réfugiés. En attendant de recevoir son passeport helvétique. Il a démontré à Paris que tous les espoirs lui restent permis, quel que soit son maillot. Il a terminé 4e, à 0''14 du podium.

Triplé pour Kipyegon

Faith Kipyegon a écrit l'histoire sur 1500 m en devenant la première femme à remporter trois titres olympiques dans une même discipline chez les femmes en athlétisme, hors disciplines techniques. La Kényane, mère d'une petite fille, l'a emporté en 3'51''29 (record olympique), devant l'Australienne Jessica Hull et la Britannique Georgia Bell.

Sur 800 m, Emmanuel Wanyonyi a rapporté la première médaille d'or à l'équipe kényane masculine d'athlétisme et s'est approché à 0''28 du record du monde.

Au terme d'une course de folie, la plus rapide de l'histoire, il s'est imposé en 1'41''19. Il a gagné pour un centième, devant le champion du monde canadien Marco Arop (1'41''20), tandis que le meilleur performer de la saison, l'Algérien Djamel Sedjati (1'41''50), prenait la 3e place. Le 4e, Bryce Hopppel (USA), est aussi passé sous 1'42'' (1'41''67)!

Seul le recordman du monde David Rudisha (1'40''91) et Wilson Kipketer (1'41''11), tous deux Kényans, ont couru plus vite que Wanyonyi.

Sur 100 m haies, l'or est revenu à l'Américaine Masai Russell (12''33), devant Cyréna Samba-Mayela, qui a apporté (12''34) à la France sa seule médaille de ces JO en athlétisme. La Porto-Ricaine Jasmine Camacho-Quinn, tenante du titre, enlève le bronze (12''36).

Razzia US

Il a fallu un barrage pour départager les deux premiers à la hauteur. Il a souri au Néo-Zélandais Hamish Kerr, vainqueur avec 2m36, devant l'Américain Shelby McEwen (2m36) et le Qatari Mutaz Barshim (2m34).

Les compétitions se sont conclues sur les relais 4x400 m, symboles de cette semaine athlétique puisque ce sont encore les Etats-Unis qui ont gagné. Les Américains auront écrasé ces joutes avec 14 titres et 34 médailles! Le relais féminin alignait notamment Gabby Thomas, qui rentrera de Paris avec trois titres en poche: sur 200 m et les deux relais!