Mujinga Kambundji Mujinga Kambundji : "On ne nous prenait pas vraiment au sérieux"

fin, ats

1.8.2021 - 11:16

Keystone-SDA, fin, ats

Après leurs exploits sur 100 m (5e et 6e de la finale reine), Ajla Del Ponte et Mujinga Kambundji ont souligné le long chemin parcouru. «Personne ne nous prenait vraiment au sérieux», a dit Kambundji.

Mujinga Kambundji et Ajla Del Ponte ont atteint la finale olympique du 100 m.
Mujinga Kambundji et Ajla Del Ponte ont atteint la finale olympique du 100 m.
Keystone

«Il n'y a pas si longtemps, personne ne croyait que nous pouvions courir aussi vite que les Américaines, les Jamaïcaines et autres athlètes des Caraïbes. L'opinion dominante était que nous les Suisses(sesses) n'avions de toute façon aucune chance», a observé la Bernoise.

Les performances du relais 4 x 100 m, un projet de longue haleine porté par les coaches Laurent Meuwly d'abord puis Raphaël Monachon aujourd'hui avec Swiss Athletics, a agi comme détonateur. Les relayeuses ont vu qu'elles pouvaient rivaliser avec les meilleures collectivement (4es aux Mondiaux 2019), alors pourquoi pas en individuel?

La finale olympique du 100 m, samedi, était la plus rapide de l'histoire. Si les deux Suissesses n'ont pas pu rivaliser avec les quatre premières, elles ont franchi une étape importante sur le long chemin de l'excellence.



«Mujinga nous a ouvert la voie», remerciait Ajla Del Ponte. L'ouverture est survenue avec le bronze sur 100 m de la Bernoise aux Européens 2016 à Amsterdam, suivi, entre autres, par sa 3e place également aux Mondiaux 2019 à Doha. Kambundji a aussi été la première à briser la «barrière» des 11'' (10''95, deux fois, record national porté à 10''91 en demi-finale par del Ponte à Tokyo).

Mujinga Kambundji a senti en 2015 qu'elle pouvait «forcer» la porte de l'élite. Ses années passées à Mannheim à s'entraîner dans un groupe de haut niveau sous la houlette de Valerij Bauer lui ont ouvert les yeux. Elle en est revenue aussi avec une musculature renforcée.

Aujourd'hui, les deux jeunes femmes se poussent mutuellement vers de nouveaux horizons. Dépossédée de son record, Kambundji n'a pas dit son dernier mot. Elle n'était que moyennement satisfaite de son chrono en finale à Tokyo (10''99, contre 10''97 à sa coéquipière) et a clairement laissé entendre pouvoir faire mieux.

Kambundji remet les pointes dès lundi pour les séries du 200 m, et Del Ponte dès jeudi, avec celles du 4 x 100 m.