L'or et la manière: en battant son record du monde du 100 m papillon, Caeleb Dressel a empoché samedi son troisième titre des Jeux.
Star attendue des bassins de Tokyo, le Floridien de 24 ans devait plonger trois fois en une heure et demie: après s'être adjugé le 4x100 m lundi puis le 100 m nage libre jeudi, il visait quatre sacres supplémentaires.
Il en a déjà assuré un. Parti comme une fusée, il a remporté le 100 m papillon en 49''45, abaissant son propre record du monde (49''50 en 2019). «C'était une course vraiment sympa», s'est réjoui le sprinter, pourtant moins en jambes que la veille. «Ca faisait mal mais je me suis tenu à mon plan et j'ai fait le boulot».
L'Américain s'est ensuite qualifié pour la finale du 50 m nage libre avec le meilleur temps des demies (21''42), mais voit revenir sur ses talons le champion olympique 2012 et médaillé d'argent 2016 de la distance, le Français Florent Manaudou (21''53). Mais le sans-faute olympique de Dressel, venu à Tokyo pour ramener six médailles d'or, s'est arrêté en fin de matinée: largement distancé lorsqu'il a pris le dernier relais, il n'a pu ramener le 4x100 m quatre nages mixte américain, finalement 5e.
Les Britanniques ont dominé cette nouvelle épreuve des Jeux en battant le record du monde (3'37''58), bien aidés par l'écart creusé par le double champion olympique du 100 m brasse Adam Peaty, devant les Chinois et les Australiens.
Ledecky à Paris
Révélée à 15 ans lors des JO-2012 de Londres (or du 800 m), impériale en 2016 à Rio (200 m, 400 m, 800 m, 4x200 m), l'Américaine Katie Ledecky a bouclé une édition tokyoïte plus contrastée, empochant sur 800 m un deuxième titre sur les cinq qu'elle visait. La nageuse du Maryland a connu au Japon ses trois premiers revers en finale olympique: les deux premiers face à la jeune Australienne Ariarne Titmus, sur 400 m lundi (2e) et 200 m mercredi (5e), puis contre les Chinoises du 4x200 m jeudi (2e).
Mais l'Américaine de 24 ans n'a pas relâché son étreinte sur la longue distance, s'adjugeant le premier 1500 m de l'histoire olympique mercredi avant de dominer de bout en bout le 800 samedi (8'12''57), devant Titmus (8:13.83). «Je serai certainement à Paris» pour les JO-2024, «et peut-être au-delà, on verra», a annoncé la nageuse, déjà devenue la quatrième à gagner trois fois de suite la même épreuve aux JO.