A seulement 23 ans, Zoé Claessens vivra ses deuxièmes JO. Championne d'Europe et vice-championne du monde, la Vaudoise tentera de décrocher une médaille en BMX Racing à Paris.
A Tokyo il y a trois ans et forte de son titre de championne d'Europe, Zoé Claessens faisait partie des candidates aux médailles en BMX Racing. Mais une chute en demi-finale avait brisé son rêve, et elle avait finalement terminé à une décevante 14e place.
Trois ans plus tard, Claessens est prête à prendre sa revanche. Et même si l'Australienne Saya Sakakibara est la grande favorite, les voyants sont au vert à quelques jours du début des compétitions. La Vaudoise, qui a grandi avec six frères et sœurs dans une famille passionnée de BMX, compte déjà quatre victoires en Coupe du monde. Elle a terminé 2e du général 2022 et est actuellement 5e, alors qu'elle a manqué deux des six courses de la saison. En février, elle a triomphé deux fois en 24 heures lors de l'étape de Brisbane.
Expérience et confiance en soi
«J'ai pu emporter beaucoup de choses de Tokyo. L'expérience acquise à l'époque m'aide, je suis également habituée à gérer la pression, déclare aujourd'hui la Vaudoise. Les récents succès me donnent confiance.» Parmi ces succès, il y a notamment deux médailles d'argent aux championnats du monde et un deuxième titre européen conquis l'an dernier.
Zoé Claessens n'est pas une femme à se perdre en longs discours. Elle préfère que les résultats parlent à sa place, et poursuit sa route en silence et avec une bonne dose de détermination. Après une année d'entraînement dans la Mecque du BMX à Sarrians dans le sud de la France, elle s'entraîne à nouveau à Aigle, près de chez elle et de sa famille, au Centre Mondial du Cyclisme de l'UCI, là où se trouvent de nombreux autres coureurs et pas mal de savoir-faire.
Entraîneur et fan
Le talent de Zoé Claessens est apparu très tôt et n'a pas échappé à Liam Phillips, une sommité britannique du BMX. «Depuis que je l'ai vue pour la première fois à l'entraînement, je suis devenu un fan inconditionnel», déclare l'ancien champion du monde de 35 ans, devenu son coach.
Tyrone Johns, entraîneur dans le Chablais, a lui aussi une haute opinion de Claessens: «Elle est l'une des meilleures au monde. Elle est très bonne au départ et dispose d'une bonne technique. Cela facilite bien des choses.»
Un mauvais départ avait justement été fatal à Claessens à Tokyo. Il est aujourd'hui temps de redresser la situation à Paris.