Simone Biles a confié lundi que les problèmes de santé mentale auxquels elle a dû faire face aux JO de Tokyo avaient commencé avant son arrivée au Japon.
Ces problèmes l'ont conduite à renoncer à plusieurs finales. «Je ne dirais même pas que ça a débuté à Tokyo. J'ai l'impression que c'était probablement un peu plus profondément enraciné que cela», a déclaré l'Américaine dans une conversation vidéo avec sa mère, publiée par un de ses sponsors Athleta lundi.
«Je pense que c'était juste le facteur stress. Il s'est accumulé au fil du temps, et mon corps et mon esprit ont simplement dit non. Mais même moi, je ne savais pas que je traversais cette période jusqu'à ce que ça arrive», a-t-elle ajouté.
La gymnaste américaine, considérée par beaucoup comme la meilleure de tous les temps, devait être LA superstar des JO. Mais au moment d'entamer sa razzia de médailles, elle s'était brutalement arrêtée en pleine compétition, mettant en lumière les problèmes de santé mentale qui peuvent toucher les sportifs de haut niveau.
Simone Biles a été victime de «twisties» à Tokyo, un phénomène potentiellement dangereux qui fait perdre aux gymnastes leur sens de l'orientation lorsqu'ils sont en l'air. Après avoir renoncé à plusieurs finales, elle a fini par disputer la dernière dans laquelle elle était engagée, glanant le bronze à la poutre.
«Je me suis sentie humaine»
Bien qu'évidemment déçue de ne pas avoir pu faire en sorte d'exprimer son talent, Simone Biles a assuré ne pas avoir regretté d'avoir fait passer sa santé et sa sécurité en premier. «C'est juste que ça craint de s'entraîner pendant cinq ans pour ce moment et que ça ne se passe pas comme on le souhaitait», a-t-elle dit.
«Mais je sais que j'ai aidé beaucoup de gens et d'athlètes à s'exprimer sur la santé mentale et à dire non. Parce que je savais que je ne pouvais pas y aller. Je savais que j'allais me blesser», a-t-elle poursuivi.
«Je m'attendais évidemment à ressentir un gros contrecoup et beaucoup d'embarras. Mais c'est tout le contraire. C'est la première fois que je me suis sentie humaine. Plus que Biles, j'étais Simone, et les gens ont en quelque sorte respecté cela», a souligné la Texane.