Le parcours de l'équipe de Suisse aux JO de Pékin s'est arrêté en quarts de finale. Les joueurs de Patrick Fischer se sont inclinés 5-1 face à la Finlande.
Pas de miracle en Chine. La Suisse n'a pas réussi à forcer le destin pour s'offrir une place dans le dernier carré. La marche était sans doute trop haute pour la sélection nationale. Et aussi parce que les Helvètes ont commis trop d'erreurs. Et à ce niveau, les pertes de puck ne pardonnent pas. Et puis la Suisse n'a pas eu de chance, par exemple à la 42e quand Malgin a touché le poteau.
Les Suisses savaient qu'ils devaient faire attention dès l'entame du match, mais entre savoir et pouvoir, il y a parfois un monde. Parce que les Finlandais ont attaqué le match avec détermination, intelligence et maîtrise tactique. Ils ont logiquement été récompensés à la 9e et à la 11e. Une première fois à la suite d'une perte de puck de Haas et ensuite sur un disque malencontreusement dévié par Alatalo (!) qui a lobé Berra, préféré à Genoni.
Encore un autogoal
Un nouvel autogoal, le 4e en cinq matches, qui a plongé les joueurs de Patrick Fischer dans une mauvaise dynamique. Une dynamique qui ne s'est pas améliorée à la 24e lorsque Frick a tenté une passe du revers suicidaire en zone neutre pour Haas. Les Finlandais ont récupéré la rondelle et le grand Anttila a pu donner trois longueurs d'avance aux Nordiques.
Cette troisième réussite a coûté sa place à Reto Berra. Sans avoir véritablement failli, le portier de Fribourg-Gottéron n'a pas été décisif. C'est donc Leonardo Genoni qui a remplacé le Zurichois.
Pour y croire encore un peu, les Suisses ont profité de leur premier power-play. Un but tombé à la 38e de la canne de l'éternel Andres Ambühl à la suite d'un magnifique travail préparatoire de Corvi, capable d'identifier la situation de fort belle manière. La sélection nationale est passée à un souffle de la réduction du score à la 42e lorsque Denis Malgin a attrapé le poteau finlandais sur un très joli lancer.
Hofmann déçu et décevant
Mais en faisant du hockey de rattrapage, cela ne passe pas à ce niveau. La Suisse visait les demi-finales, elle quitte les JO en quarts de finale. Rien de scandaleux, mais les hommes de Patrick Fischer n'ont remporté qu'un match sur cinq au final. Aujourd'hui, si les défenseurs sont pointés du doigt pour leurs erreurs, difficile de ne pas aussi y associer les leaders offensifs. Très attendu, Grégory Hofmann n'a pas répondu à ces attentes. Pareil pour Sven Andrighetto. Sans buteurs, la Suisse ne peut pas avancer beaucoup plus loin dans ce genre de tournois.
«Je ne crois pas que la Finlande était plus forte, a estimé Hofmann au micro de la RTS. On prend deux goals et après on est tout le temps derrière. Je pense que sur les 20-25 dernières minutes, on est bien dedans. Après, c'est clair qu'on doit faire beaucoup mieux offensivement. A 5 contre 5, on doit se créer plus d'occasions. Je pense que l'on s'est battu, qu'on a tout donné, mais que cela n'a pas suffi.»