Tokyo 2021 Tokyo 2021 : la Suisse peut espérer une dizaine de médailles

gma, ats

20.7.2021 - 12:55

Keystone-SDA, gma, ats

Swiss Olympic s'est montrée prudente dans l'énoncé de ses objectifs pour les JO de Tokyo. L'organe faîtier du sport helvétique espère une moisson au moins aussi bonne qu'en 2016 à Rio, où sept médailles avaient été glanées. Mais la délégation peut potentiellement briguer une dizaine de podiums.

Martin Fuchs et Steve Guerdat rêvent de médailles olympiques.
Martin Fuchs et Steve Guerdat rêvent de médailles olympiques.
Keystone

Les attentes sont particulièrement grandes en ce qui concerne les cavaliers de saut d'obstacles, qui accumulent les victoires et les médailles depuis de longues années. Les épéistes, les cyclistes et les rameurs affichent également de grandes ambitions, alors que le nageur Jérémy Desplanches ou le relais 4x100 m féminin rêvent de frapper un grand coup.

*** 3 étoiles

Les cavaliers de saut d'obstacles. Avec les nos 2 – Martin Fuchs – et 3 – Steve Guerdat – de la hiérarchie, le chef d'équipe Michel Sorg dispose de deux atouts majeurs. Le Zurichois et le Jurassien – lequel avait cueilli l'or en 2012 – peuvent viser le titre individuel. En ajoutant le «rookie» neuchâtelois Bryan Balsiger (24 ans) et le très expérimenté Beat Mändli (51 ans), la team helvétique aura forcément aussi un sacré coup à jouer par équipe.

** 2 étoiles

Les épéistes. Cinq ans après la frustrante 4e place de Benjamin Steffen et 17 ans après le sacre de Marcel Fischer, les épéistes suisses espèrent jouer à nouveau les premiers rôles. Et ce tant en individuel que par équipe, où l'harmonie règne entre les fougueux Latins Lucas Malcotti et Michele Niggeler et les expérimentés Alémaniques Benjamin Steffen et Max Heinzer.

Nikita Ducarroz, BMX freestyle. La Genevoise d'origine américaine était une quasi-inconnue en Suisse il y a quelques mois. Mais son titre de vice-championne du monde conquis en juin et sa place de no 2 au classement UCI l'ont placée sous les feux des projecteurs et propulsée parmi les principales candidates au podium. Et, à 26 ans, elle a suffisamment d'expérience pour faire face à la pression.

Mathias Flückiger, VTT. Le Bernois de 32 ans débarque à Pékin dans la peau du leader de la Coupe du monde de cross-country. De quoi ouvrir son appétit, même si le polyvalent Mathieu van der Poel fait figure d'épouvantail. Son éclosion peut aussi servir les intérêts du Grison Nino Schurter, un tenant du titre tout heureux de se retrouver à nouveau dans l'ombre.

Les rameurs. Cinq ans après le sacre quasi programmé du quatre sans barreur poids léger, l'aviron suisse se porte toujours aussi bien. Jeannine Gmelin et le duo Barnabé Delarze/Roman Röösli visent l'or. Mais la skiff zurichoise et le deux de couple valdo-lucernois sont conscients que tout est possible, avec une dizaine d'embarcations susceptibles de monter sur le podium dans les deux catégories.

* 1 étoile

Jérémy Desplanches, 200 m 4 nages. Champion d'Europe en 2018, vice-champion du monde et 2019 et vice-champion d'Europe ce printemps à Budapest, le Genevois est devenu l'homme des grands rendez-vous. Il sait qu'il devra «exploser» son record de Suisse (1'56''56) pour matérialiser son rêve olympique, et il en est capable. A 27 ans – il les fêtera le 7 août -, il est au sommet de sa forme.

Stefan Küng, contre-la-montre sur route. Médaillé de bronze du «chrono» des Mondiaux 2020, le Thurgovien (27 ans) a fait du clm olympique son grand objectif de la saison. Il a terminé le Tour de France en forme. Avec néanmoins un soupçon de frustration due à des performances en deçà de ses attentes (2e et 4e dans la spécialité), qui pourrait nourrir une envie de revanche pour Tokyo.

Giulia Steingruber, saut de cheval. La gymnaste de 27 ans aurait pu tirer sa révérence après les JO de Rio, où elle s'était parée de bronze au saut de cheval. Elle n'a pas poursuivi sa carrière pour se contenter de faire de la figuration à Tokyo. L'or semble promis à la star Simone Biles dans sa discipline de prédilection, mais la St-Galloise espère faire parler son expérience.

Joker

Nicola Spirig, triathlon. La Zurichoise disputera, comme Steve Guerdat, ses cinquièmes JO. Sacrée en 2012, en argent en 2016, elle a les moyens de cueillir une troisième médaille olympique. Mais, à 39 ans, elle ne possède plus la même pointe de vitesse que ses jeunes rivales. Son expérience pourrait en outre s'avérer décisive dans le relais mixte, qui vivra son baptême du feu aux JO.

Le relais 4x100 m féminin. Cinquième aux Mondiaux 2017, 4e à ceux de 2019, le quatuor de choc de Swiss Athletics est mûr pour une médaille. Mujinga Kambundji, Ajla Del Ponte et Salomé Kora ont poursuivi leur progression. A Sarah Atcho, Cynthia Reinle ou Riccarda Dietsche de se mettre au diapason pour une épreuve où la moindre faute ne pardonne pas et dans laquelle même les favorites américaines et jamaïcaines peuvent commettre un impair le jour J.

David Graf/Simon Marquart/Zoé Claessens, BMX course. Les deux compères zurichois ont tous deux connu les joies de la victoire cette année en Coupe du monde, alors que la Vaudoise de 20 ans a cueilli son premier podium à ce niveau en mai. Leur potentiel est grand. Mais nul n'est véritablement maître de son destin dans une discipline où les chutes sont légion et souvent rédhibitoires.