La Suisse peut réaliser de belles choses mardi (4h) à l'occasion de la descente olympique féminine. A l'aise aux entraînements, Lara Gut-Behrami, Michelle Gisin et Corinne Suter feront logiquement partie des favorites.
13.02.2022, 10:45
13.02.2022, 16:05
ATS
Rejoindre Hedy Schlunegger, Madeleine Berthod, Marie-Thérèse Nadig, Michaela Figini et Dominique Gisin dans l'histoire du ski suisse, voilà le défi proposé aux quatre représentantes helvétiques qui prendront part à la descente olympique. Selon les bookmakers, c'est Lara Gut-Behrami qui possède les meilleures chances de s'imposer, devant Sofia Goggia et Corinne Suter.
Les sites de paris sportifs se basent sur le seul entraînement disputé jusqu'ici (Gut-Behrami a terminé 6e, mais 3e en excluant les filles n'ayant pas passé toutes les portes), sur les qualités intrinsèques et aussi sur le Super-G. Championne olympique de la discipline, «LGB» a forcément marqué des points puisque la course de jeudi dernier ressemblait beaucoup au tracé de la descente.
Faire comme Dorfmeister
Si elle venait à remporter l'or de la descente, Lara Gut-Behrami entrerait dans un cercle non pas très fermé, mais véritablement minuscule, des championnes olympiques ayant réussi le doublé descente/Super-G. Seule l'Autrichienne Michaela Dorfmeister est parvenue jusqu'ici à réaliser cet exploit. C'était en 2006 lors des JO de Turin.
Mais même avec les faveurs du pronostic, la tâche de la Tessinoise n'aura rien d'une promenade. Les adversaires de la skieuse de Comano se comptent vraisemblablement sur les doigts d'une main et demie, à commencer par sa compatriote Corinne Suter. Des trois fusées helvétiques (avec Lara Gut-Behrami et Michelle Gisin), seule la Schwytzoise n'a jamais connu le frisson d'un podium olympique.
Cette composante peut soit la crisper, soit lui donner un soupçon de hargne supplémentaire durant ces 90 secondes de course. Décevante en Super-G, la championne du monde de descente a toutes les cartes en mains pour ajouter une breloque aux cinq anneaux à sa collection mondiale (argent et bronze à Are en 2019, or et argent à Cortina en 2021). Elle a terminé 4e du premier entraînement, mais 2e derrière Kira Weidle si l'on écarte les filles ayant manqué une porte.
Un quatrième ticket encore ouvert
Médaillée de bronze en Super-G, Michelle Gisin affiche un sourire éclatant. Après un été gâché par une pernicieuse mononucléose, l'Obwaldienne revit. Passée proche d'un exploit en slalom (6e), elle s'est «vengée» en vitesse. Malgré une porte ratée sur le haut, elle s'est classée 5e du premier test. A l'aise dans le canyon final avec une vitesse très respectable, elle fait partie des outsiders.
Ceci dit, la championne olympique de combiné doit encore se battre pour obtenir le quatrième et dernier ticket face à Priska Nufer, Joana Hählen et Noémie Kolly. Deuxième de la descente de Garmisch, Jasmine Flury avait obtenu la troisième place pour Swiss-Ski.
L'énigme Goggia
Parmi les chercheuses d'or, il convient bien entendu d'évoquer Sofia Goggia. Victime à Cortina d'une lésion partielle du ligament croisé et d'une «petite» fracture du péroné de la jambe gauche, la Bergamasque a tout fait pour être en Chine.
Douzième du premier entraînement, elle a gagné la première partie de son pari fou. Mais avec la tension de la course, il semble improbable de voir la championne olympique en titre défendre son bien. Quoiqu'avec elle, on n'est jamais sûr de rien...
Les autres filles à surveiller sont celles qui arrivent le mieux à poser leurs skis à plat dont l'Autrichienne Mirjam Puchner, argentée en Super-G, et l'Allemande Kira Weidle.