Le Géorgien Sandro Bazadze, no 1 mondial, est resté cinq minutes sur la piste pour protester après sa défaite en huitièmes de finale des Jeux olympiques à Paris, s'estimant lésé sur la dernière touche contre l'Égyptien Mohamed Amer.
«J'étais no 1 mondial ces trois dernières années et comme à Tokyo, pour la seconde fois, les arbitres m'ont tué. A Tokyo, ils ont détruit ma vie, j'avais presque arrêté ma carrière et je suis revenu pour préparer les Jeux olympiques. Et ils m'ont tué» à nouveau, a pesté Sandro Bazadze en zone mixte, extrêmement remonté.
«Ma carrière est terminée, comment est-ce que je peux revenir quand les arbitres me tuent tout le temps», a ajouté, très énervé, le sabreur qui s'entraîne à Orléans au sein de l'académie du maître d'armes français Christian Bauer. Son coéquipier d'entraînement, le Français Bolade Apithy a tenté de le réconforter au bas de la piste et en zone mixte.
Mené 8-2 par Mohamed Amer après un début de huitième de finale raté, le Géorgien de 30 ans est revenu au score et la rencontre s'est jouée à la touche décisive perdue par Bazadze sur une décision de l'arbitre espagnole Vanesa Chichon qu'il a estimé litigieuse.
«Je me suis entraîné pendant 21 ans pour ça et l'arbitre me traite comme si je n'étais personne quand je lui ai demandé qu'elle m'explique sa décision», a-t-il ajouté.
«Tout le monde peut vérifier la vidéo. Je ne suis pas un enfant et je peux comprendre ce sport lorsque l'on regarde la vidéo et que l'on peut me dire que j'ai tort», a-t-il ajouté.
A Tokyo en demi-finales des Jeux olympiques, il avait cédé en demi-finales 15 touches à 13 contre le Hongrois Aron Szilagyi avant de voir le bronze lui échapper contre le Sud-Coréen Kim Jung-hwan (15-11).