Nicola Spirig disputera ses cinquièmes JO à Tokyo. Elle espère pouvoir viser au Japon une troisième médaille consécutive après l'or à Londres en 2012 et l'argent à Rio en 2016.
Le report des JO l'an passé a incité la championne à profondément réfléchir sur la prolongation de sa carrière. La Zurichoise, mère de trois enfants, a fêté son 39e anniversaire le 7 février. Et elle ne veut pas juste participer après avoir tellement gagné.
Nicola Spirig ne parle cependant pas explicitement d'une nouvelle médaille. Elle est bien consciente de la difficulté de sa mission. La Suissesse s'attend à ne pas sortir de l'eau avec le groupe de tête. Dès lors, elle anticipe le fait de devoir beaucoup mener lors de la partie en vélo afin de combler l'écart.
Tout donner
Cela risque de lui coûter beaucoup d'énergie avant la dernière partie du parcours en course à pied. Son idée de départ est simplement de tout donner et de voir ce qu'il en sortira
La Suissesse espérait se rendre deux semaines en Corée du Sud afin de s'habituer à des conditions climatiques similaires à celles qu'elle trouvera à Tokyo. Mais son projet est tombé à l'eau en raison des restrictions sanitaires et l'obligation d'observer une période de quarantaine. A la place, elle s'est entraînée plusieurs fois par semaine à St-Moritz dans une tente chauffée à 32 degrés avec une humidité de 75%.
La championne affirme être contente de sa préparation. Durant les derniers mois, elle a pu effectuer le programme prévu. Lors du dernier test avant Tokyo dimanche dernier au triathlon du Vorarlberg, elle s'est imposée de manière indiscutable. La forme est bien là.
L'avantage de l'expérience
Les nombreuses restrictions qui seront en place durant les JO ne la perturbent pas trop. Elle veut juste se concentrer sur les choses sur lesquelles elle peut avoir de l'influence.
Le fait d'avoir déjà vécu tellement d'expériences durant sa longue carrière peut aussi constituer un avantage dans ces conditions particulières. Nicola Spirig ne voyagera vers Tokyo que le 22 juillet, soit cinq jours avant sa compétition. Elle disputera aussi le relais mixte le 31 juillet.
Max Studer en pleine progression
Côté masculin, les espoirs suisses reposeront sur les épaules de Max Studer (25 ans). Le Soleurois a beaucoup progressé depuis fin 2017, quand il a commencé à collaborer avec son entraîneur Brett Sutton
«Il est beaucoup plus loin que ce que l'on pensait», juge Sutton. Max Studer a remporté le titre européen de super sprint le 19 juin. En septembre dernier, le Soleurois s'était classé 10e du championnat du monde à Hambourg. Le grand objectif de Studer, ce sont les JO de Paris en 2024. D'ici là, le plan est de devenir le meilleur triathlète du monde, selon son entraîneur.
Mais le Suisse aura peut-être aussi déjà ses chances à Tokyo. S'il fait partie du groupe de tête après le vélo, tout sera possible. Il est en effet l'un des meilleurs en course à pied. Mais quel que soit son résultat, il emmagasinera une précieuse expérience pour la suite de sa carrière.
Outre Spirig et Studer, Jolanda Annen et Andrea Salvisberg feront le long voyage jusqu'au Japon. La Suisse disposera ainsi d'une équipe intéressante pour le relais mixte.