Retrouvez tous les faits insolites des JO de Pékin dans la gazette olympique «Pékin Express».
Lost in translation
Coffee ou coughing? Des problèmes de compréhension ont donné des sueurs froides au snowboardeur Nicolas Huber, qui a craint de devoir prolonger son isolement à la suite d'un malentendu. «Je voulais du café, l'accompagnatrice a compris +coughing+», explique le Zurichois. «Coughing» signifie tousser en anglais, et l'accompagnatrice, qui ne parlait que chinois, a voulu cocher cette case sur le questionnaire.
Bösiger au mauvais endroit
Un problème de compréhension a également mis Jonas Bösiger dans l'embarras. Le Schwytzois – qui en tant que contact proche de Nicolas Huber devait être conduit individuellement à l'entraînement – a été emmené au mauvais endroit. N'ayant pas réussi à dissiper le malentendu, il a voulu retourner à l'hôtel à pied. Mais il n'est pas allé bien loin, la police étant intervenue immédiatement. Sa coéquipière Ariane Burri, qui voulait quant à elle se rendre à pied à son hôtel en raison d'une longue attente, a connu le même sort. Mais la Lucernoise a tout de même pu parcourir 500 mètres avant d'être interceptée...
Pilote
L'équipe de France de combiné nordique a décollé de Genève vendredi pour rejoindre Pékin. Aux commandes de l'appareil, une vieille connaissance: le champion olympique 2010 Jason Lamy-Chappuis, devenu pilote de ligne après sa carrière, qui sera consultant pour le groupe Eurosport pendant les Jeux.
Motivation
C'est peu dire qu'Elsa Desmond (24 ans) vit son rêve olympique à fond. Pour pouvoir participer aux JO de Pékin, elle est allée jusqu'à créer la fédération irlandaise de luge en 2020. Après avoir découvert, enfant, la luge à la télévision lors des JO 2006 de Turin, elle a investi près de 60'000 euros pour acheter son matériel et payer ses déplacements. Pour pouvoir préparer le rendez-vous de Pékin, cette médecin, en première ligne contre le Covid dans un hôpital britannique, a obtenu un congé sans solde de quatre mois, à condition de reprendre ses gardes cinq jours seulement après son épreuve sur la piste de Yanqing. «Je ne regrette pas une seconde les choix que j'ai faits», assure celle qui a été choisie pour être porte-drapeau de l'Irlande lors de la cérémonie d'ouverture.
Longévité
Jaqueline Mourao est brésilienne et sportive. Elle ne joue pas au football, et pourtant elle est devenue une star dans son pays. La raison? A Pékin, elle va participer à ses huitièmes Jeux olympiques. Pour arriver à ce total, elle alterne JO d'été, avec trois participations, et JO d'hiver, avec 5 participations. Elle s'est alignée en VTT à Athènes 2004, Pékin 2008 et Tokyo 2020. Elle a couru en ski de fond à Turin 2006, Vancouver 2010, Sotchi 2014 – où elle a également fait le biathlon -, Pyeongchang 2018 et Pékin 2022. A 46 ans, elle se sent «encore plus heureuse que lors de (ses) sept participations précédentes» et surtout elle est «en forme».
Resurrection
Quelques mois après avoir remporté la médaille d'argent des JO 2018 en snowboard slopestyle, Max Parrot a appris qu'il souffrait d'un cancer du système lymphatique. Malgré d'éprouvantes séances de chimiothérapie, il a toujours été persuadé qu'il reprendrait le cours de sa carrière, ce qu'il a fait après une parenthèse de six mois pour se soigner. «Abandonner n'a jamais été une option», explique le Canadien qui participe à 27 ans à ses troisièmes JO. «Revenir pour participer à ces Jeux a même été une énorme source de motivation pour battre le cancer», assure Parrot qui s'alignera également sur l'épreuve de big air.
Précaution
Masque sur le visage jusque sur la glace à l'entraînement et impasse sur la cérémonie d'ouverture: Nathan Chen, triple champion du monde en titre de patinage artistique et prétendant à l'or olympique à Pékin, ne prend aucun risque face au Covid-19. «Je me suis entraîné masqué la plupart du temps depuis deux semaines, alors c'était vraiment agréable de l'enlever un court moment quand j'ai patiné aujourd'hui», a apprécié l'Américain après sa victoire dans le programme court hommes de la compétition par équipes vendredi matin. Quant à la cérémonie d'ouverture, «je l'ai déjà vécu une fois» en 2018 à Pyeongchang. Et c'est un moment où il y a de la proximité avec beaucoup de gens. Je suis sûr qu'il n'y aura pas de risque, mais ma compétition n'est que dans quelques jours (mardi et jeudi en individuel)», a-t-il expliqué. «On s'entraîne pendant quatre ans, et plus encore, pour cet événement, a rappelé Chen. Personne d'entre nous ne voudrait le manquer à cause d'un test» positif.