Roman Röösli a couronné sa carrière avec une médaille de bronze en deux sans barreur en compagnie d'Adrian Gulich. Le Lucernois a répondu aux questions de Keystone-ATS après être enfin monté sur le podium.
Roman Röösli, il a fallu attendre vos troisièmes Jeux olympiques pour vous voir monter sur le podium.
«Oui, je suis tellement content et heureux que ça ait enfin fonctionné.»
Comment avez-vous vécu le sprint final de cette course?
«Nous nous attendions à ce que ce soit vraiment serré et difficile jusqu'au bout. Les jambes, le ventre et les bras commençaient à se crisper de plus en plus. J'étais à la limite sur les 200 derniers mètres. Nous avons tout donné.»
Pouvez-vous décrire le moment où vous avez réalisé que vous aviez remporté une médaille?
«J'ai d'abord regardé le tableau d'affichage pour être sûr. J'étais tellement «cuit» que je ne savais pas si j'avais tout bien suivi. Donc j'ai d'abord attendu d'avoir la confirmation, puis j'ai ressenti un grand soulagement d'avoir enfin réussi à décrocher cette médaille olympique.»
Vous n'avez commencé à ramer en deux sans barreur avec Andrin Gulich que l'année dernière. Vous êtes maintenant champion du monde et médaillés de bronze aux JO. Comment cela a-t-il été possible en si peu de temps?
«Andrin est un très bon gars, nous nous entendons très bien sur l'eau et en dehors. Nous avons remarqué dès le premier entraînement que l'harmonie régnait. Nous disposons d'une physiologie similaire. Il est certes plus fort que moi, mais nous avons la même idée du rythme, et c'est le plus important. Cela a eu beaucoup d'importance, ainsi que notre travail acharné et celui de toute l'équipe.»
L'équipe justement. La Suisse était représentée par six bateaux à Paris, et quatre ont atteint la finale. Comment expliquez-vous cette évolution?
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«La centralisation des athlètes a joué un grand rôle. Le fait de pouvoir s'entraîner ensemble et de se pousser mutuellement est très important. C'est aussi dû au travail de notre entraîneur (réd: Ian Wright). C'est un dur à cuire, mais les résultats lui donnent raison. Il sait que sa méthode fonctionne, et tous ceux qui ont suivi le programme peuvent être fiers d'eux.»
Septième en 2016 à Rio de Janeiro, cinquième en 2021 à Tokyo et maintenant troisième, la suite logique serait l'or en 2028 aux JO de Los Angeles?
«(Il rit) Je n'ai pas encore réfléchi à la suite des événements. Je veux simplement profiter de l'instant présent pour le moment.»