Voile "Un départ de rêve" - Matteo Sanz Lanz brille aux JO

ls, ats

27.7.2021 - 14:12

27.7.2021 - 14:12

Petit gabarit de 1m71, le véliplanchiste Matteo Sanz Lanz n'a pas son pareil pour tirer son épingle du jeu par vent modéré. Pour étoffer son «jeu», il a cependant augmenté la musculation et peut briller aujourd'hui par tous les temps.

Matteo Sanz Lanz pointe en 2e position après six des treize régates olympiques.
Matteo Sanz Lanz pointe en 2e position après six des treize régates olympiques.
Keystone

Résultat, ce fils d'un matelot espagnol et d'une mère bernoise, qui vit et est né sur la petite île des Baléares de Formentera, pointe en 2e position après six des treize régates olympiques dans la baie d'Enoshima.

«J'ai réussi un départ de rêve, mais la série est encore longue», a observé l'athlète binational de 27 ans, plutôt réservé et peu à l'aise en dialecte alémanique mais (presque) parfait sur sa planche.

Responsable de la voile suisse, Tom Reulein souligne la fantastique aptitude de Sanz Lanz à «sentir le vent» ainsi que sa coordination et sa mobilité. «Sur un plan tactique cependant, il gagnerait à être parfois un peu plus offensif.» Il doit encore améliorer ses départs.

Mateo Sanz Lanz a commencé la planche à voile à l'âge de douze ans. Son entraîneur espagnol Asier Fernandez a rapidement décelé son talent.

Prise de muscles

Décevant aux JO de Rio en 2016, où il avait manqué l'accès à la «Medal Race» réussissant les dix meilleurs, il en a tiré les conséquences. Au Brésil, sa relative frêle morphologie, avec ses 62 kilos, ne lui avait pas permis de bien manoeuvrer dans le vent.

«Pour régater face aux meilleurs mondiaux, j'ai pris conscience de devoir effectuer davantage de travail musculaire. Il est essentiel de pouvoir résister dans des conditions très venteuses.»

«C'était une décision délicate», admet Tom Reulein. «Il s'agissait de renforcer la musculature de Mateo sans altérer son feeling, ses qualités de glisse ni sa mobilité.»

Sanz Lanz est passé par quelques mois difficiles en compétition, avant de pouvoir décrocher le quota helvétique pour ces JO aux Mondiaux 2019 en Italie. Il a confirmé la même année en prenant la 6e place du test pré-olympique à Enoshima.

Sanz Lanz pèse aujourd'hui 68 kg, six de plus qu'avant son renforcement musculaire, mais reste parmi les gabarits les plus légers. Il semble en mesure de viser les médailles même si le vent devait forcir d'ici la course aux médailles de dimanche. Mais heureusement, les risques de typhon paraissent désormais écartés, et l'homme des Baléares devrait bénéficier dimanche de conditions clémentes parfaitement adaptées pour lui.

ls, ats