Ils ne sont pas tous champions olympiques mais ils écrivent aussi l'histoire de ces JO de Tokyo.
Perf du jour
Le Cubain Mijaín Lopez est entré dans un club très fermé et prestigieux, en remportant lundi pour la quatrième fois de suite le titre olympique de lutte gréco-romaine dans la catégorie des 130 kg. Avec ses sacres en 2008, 2012, 2016 et désormais 2021, il a fait aussi bien que les Américains Carl Lewis (saut en longueur), Al Oerter (disque) et Michael Phelps (400 m nage libre) qui ont remporté quatre fois de suite la même épreuve aux JO.
Visage du jour
Laurel Hubbard a marqué à jamais l'histoire des JO lundi: l'haltérophile néo-zélandaise est la première femme ouvertement transgenre à avoir pris part à une épreuve olympique. Né homme, Hubbard (43 ans) avait participé à des compétitions masculines d'haltérophilie, avant d'entamer un processus de transition pour devenir une femme vers ses 30 ans. La Néo-Zélandaise a terminé à la dernière place dans la catégorie des +87 kg après avoir échoué à soulever 125 kg. Mais cette journée restera malgré tout pour elle une victoire.
Histoire du jour
Aux Jeux de Tokyo, il y a Luka Doncic et Kevin Durant, entre autres, pour faire rêver les fans de basket. Mais quand ils ne jouent pas, la star de la Super Arena de Saitama s'appelle «CUE 5» et elle est Japonaise. «CUE 5» est un robot basketteur, qui a fait sa première apparition à la mi-temps de France-États-Unis le 25 juillet. Vêtu d'un maillot floqué du numéro 95, il a réussi un 100% aux shoots. D'abord de la ligne des lancers francs, ensuite derrière l'arc à trois points, enfin du centre du terrain. De quoi inspirer ce tweet du fondateur de Tesla, le milliardaire Elon Musk: «Les ordinateurs sont incroyablement... plus précis que les humains». «CUE 5» est en fait la 5e génération de robots humanoïdes créés depuis 2018 par des ingénieurs de la firme Toyota. Se déplaçant seul, équipé de capteurs pour mesurer la distance par rapport au cerceau, il fait appel à l'intelligence artificielle pour tirer, selon l'angle et la force appropriés. Comme chez l'être humain, il peut commettre des erreurs. Il n'y a donc aucune garantie que la balle aille toujours dans le panier. Mesurant 2,09 pour 91 kg, «CUE» a été baptisé ainsi car son acronyme japonais signifie «une chance de changer quelque chose». Qui sait un jour si le sort d'un match ne dépendra pas d'une de ses versions futures?
Phrase du jour
«Non, parce que je vais gagner à Paris. Je ne suis pas maudit, je ne suis pas maudit». C'est la réponse du gymnaste français Samir Aït Saïd à la question «N'avez-vous pas l'impression que les JO sont une compétition maudite pour vous?» Alors qu'il visait l'or aux anneaux, le Français de 31 ans a terminé au pied du podium lundi, une 4e place méritoire quand on sait qu'il s'était blessé au biceps gauche trois jours plus tôt à l'entraînement. Il y a cinq ans à Rio, Aït Saïd avait été victime d'une grave blessure à une jambe en qualifications. Quatre ans auparavant, il avait été privé des JO de Londres à cause d'une... blessure. Malgré cet enchaînement improbable de coups du sort, Aït Saïd croit toujours en sa bonne étoile olympique et a donné rendez-vous à Paris en 2024. «Vous ne pensez pas que je vais m'arrêter sur une 4e place», a souri le porte-drapeau de la délégation française lors de la cérémonie d'ouverture qui avait fait un salto arrière à l'entrée des Bleus dans le stade olympique de Tokyo.
Photo du jour
Fin de partie pour les Etats-Unis ! Les Américaines, doubles championnes du monde en titre de football et grandes favorites pour la victoire finale, se sont inclinées 1-0 face aux Canadiennes en demi-finale. Un revers difficile à accepter pour Carli Lloyd qui disputait à 39 ans sans doute son dernier tournoi majeur.