Le président français Emmanuel Macron estime dimanche dans un entretien à L'Equipe que «c'était beaucoup plus responsable de clarifier» la situation politique en dissolvant l'assemblée nationale «avant» les JO. Cette décision ne les a pas «gâchés», ajoute-t-il.
«Le message qu'ont envoyé les Français est très cohérent avec les JO: travaillez ensemble. C'est ce qu'ils ont dit aux forces politiques» lors des élections législatives anticipées, les 30 juin et 7 juillet, a poursuivi le chef de l'Etat, alors qu'un nouveau gouvernement devrait être nommé dans les prochains jours.
Emmanuel Macron a en outre «remercié» la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS) et la présidente de l'Île-de-France, Valérie Pécresse (LR), au terme des jeux Olympiques (JO) de Paris, en rappelant que tous les trois étaient «en compétition les uns contre les autres pour l'élection présidentielle» de 2022.
«Et pourtant, on a travaillé ensemble», s'est félicité le chef de l'Etat, en notant que «les Français ont redécouvert qu'ils pouvaient faire de grandes choses ensemble».
Les Cassandre, les perdants
«Il ne faut pas écouter les Cassandre. Tous ceux qui vous disent que les clivages sont plus importants. Quand on a des objectifs communs, quand on travaille ensemble, rien n'est insurmontable», a-t-il lancé.
Dressant le bilan de la quinzaine olympique, le président français a dressé assuré qu'"il y a un perdant: c'est l'esprit de défaite». «Tous ceux qui n'ont pas cru aux JO se sont trompés, dans l'organisation comme dans le sport. Ce qui m'a ému, au fond, c'est la capacité d'enthousiasme et d'émotion des Français devant le dépassement».
«La cérémonie d'ouverture a été un moment formidable, parce qu'elle a été pleine d'audace, d'esprit français»: les JO ont été «un succès d'organisation», a-t-il souligné, saluant le travail du comité d'organisation, des forces de l'ordre et des 45'000 bénévoles mobilisés.
Il a indiqué qu'il dévoilerait «des mesures d'héritage» des JO de Paris, le 14 septembre, en marge du défilé des athlètes français sur l'avenue des Champs-Élysées. «Il ne faut rien s'interdire» concernant la vasque olympique qui pourrait rester dans la capitale après les JO, a ajouté le chef de l'Etat.