Ski alpin Ski alpin : un slalom olympique terriblement ouvert

ATS

15.2.2022 - 15:00

Derniers athlètes masculins à entrer en piste, les slalomeurs se produiront mercredi. Et dans le camp suisse, on est conscient que la lutte pour les médailles sera très ouverte.

Loïc Meillard est le plus régulier des Helvètes cet hiver.
Loïc Meillard est le plus régulier des Helvètes cet hiver.
Keystone

Keystone-SDA, ATS

Cinq courses cet hiver en Coupe du monde, cinq vainqueurs différents. Le slalom masculin des JO s'annonce plus ouvert que jamais. Forcément que dans ces circonstances et avec une densité particulièrement forte sur le virage court en Suisse, la sélection a laissé quelques costauds sur le bas-côté.

Les quatre mousquetaires du piquet se nomment ainsi Ramon Zenhäusern, vice-champion olympique en titre, Daniel Yule, 2e à Wengen, Luca Aerni et Loïc Meillard. Sont restés à quai Tanguy Nef, Marc Rochat, Reto Schmidiger et Sandro Simonet.

Vivre avec la douleur

Très à l'aise il y a quatre ans sur la neige asiatique de Pyeongchang, Ramon Zenhäusern a vécu un hiver compliqué. Victime d'une chute à l'entraînement en Suède en novembre, le colosse valaisan s'est blessé à l'épaule.

Et même s'il n'a manqué aucun slalom cette saison, il reconnaît qu'il a dû apprendre à vivre avec cette douleur: «Je sens quand je me tourne dans le lit, quand je mets un sac à dos ou que je dépose mes skis dans la télécabine, mais ce n'est plus du tout comparable au début de saison. Il faut de toute façon environ six mois pour se remettre de ça.»

Le géant de Bürchen ne se hasarde pas au jeu des pronostics: «On verra bien mercredi. Il faudra avoir fait les bons réglages, on l'a vu en géant. Mais oui, la piste me plaît pas mal, elle ressemble à Kranjska Gora.»

Un seul mot d'ordre: l'attaque

Lui aussi impatient d'en découdre, Daniel Yule ne s'embarrasse pas d'une quelconque tactique à adopter. Comme ses potes du slalom, le skieur du Val Ferret va y aller «à fond». «Tout sera possible, poursuit-il. Comme peu de coureurs ont fait le slalom du combiné, on sera tous logés à la même enseigne. Après sur la piste, c'est sûr que la pente n'est pas vertigineuse et que je préfère quand c'est raide, mais on l'a vu lors du combiné avec Justin, qui n'est pas vraiment un skieur de plat, que cela pouvait passer.»

Interrogé sur le fait d'avoir moins de pression sur les épaules après les titres de Lara Gut-Behrami, Beat Feuz et Marco Odermatt, Daniel Yule s'est défendu d'avoir ce sentiment: «C'est clair que l'ambiance est bonne au sein de l'équipe et qu'il y a davantage de sourires, mais les trois titres des autres ne me donnent pas deux dixièmes d'avance sur les autres concurrents au moment du départ!»

Dernière occasion

Sorti en combiné, Luca Aerni a reconnu «avoir vite oublié». Le Valaisan se réjouit de pouvoir montrer ce qu'il sait faire: «Je vais attaquer. On sait que la piste est facile, donc il faudra faire les choses faciles le plus justement du monde.»

Décevant et sans doute déçu de ses propres performances, Loïc Meillard aura pour sa part une dernière occasion de ramener quelque chose de positif de Chine. Avec ses deux 6es et deux 7es places, le skieur d'Hérémence est le plus régulier des Helvètes cet hiver.