Le 29 avril au Stade de France, Vincent Sierro peut poser la première pierre d'un triplé singulier : Coupe de France, Coupe de Suisse et Championnat de Suisse. «Si je le réalise, je peux, peut-être, concourir pour le Ballon d'Or», s'amuse le demi valaisan de Toulouse.
Jeudi soir à Annecy, Vincent Sierro a été introduit à la 87e minute d'une demi-finale remportée aux forceps (2-1) par Toulouse face à un pensionnaire de Ligue 2 crucifié à la 85e par une erreur tragique de son latéral Arnold Temanfo. Le but des Farès Chaïbi a offert à Toulouse sa première finale de Coupe de France depuis.. soixante-six ans.
«Cela va être magnifique. Toute la ville attendait cette finale, souligne Vincent Sierro. Le stade de France sera plein avec deux équipes, Nantes et nous, qui seront portées par des supporters extraordinaires.» Rien à voir pour Vincent Sierro avec cette finale de Coupe gagnée il y a trois ans avec les Young Boys face au FC Bâle dans un Wankdorf à huis clos en raison du Covid-19.
«Je ne pouvais pas laisser passer cette offre»
Arrivé en janvier à Toulouse dans l'équipe la plus cosmopolite de Ligue 1 dont la particularité est de recruter ses joueurs par data – «30 critères sont pris en compte dans l'étude du profil d'un joueur», souligne-t-il -, Vincent Sierro (27 ans) ne regrette pas une seule seconde son choix de quitter les Young Boys. «J'arrivais en fin de contrat ce printemps. J'ai toujours dit que j'avais rejoint les Young Boys en 2019 pour me donner une chance de repartir à l'étranger après mon expérience au SC Fribourg. J'ai été clair avec les dirigeants. L'offre de Toulouse est venue. Je ne pouvais pas la laisser passer.»
Christoph Spycher et Steve von Bergen lui avaient, pourtant, soumis une proposition pour un nouveau contrat. Les deux patrons des Young Boys étaient bien conscients du rôle tenu par le Valaisan dans une première partie de saison parfaite à l'exception de la malheureuse élimination en barrage de la Conference League devant Anderlecht. Apparu à 14 reprises en championnat et titulaire et buteur en Coupe de Suisse le Lausanne-Sport, Vincent Sierro avait trouvé sa place au sein de la meilleure équipe du pays.
«Oui, mais encore une fois, l'offre de Toulouse ne se refusait pas. Le club veut miser sur moi pour l'avenir. Il s'agit vraiment d'un projet sur le long terme, explique-t-il. Là jusqu'à la fin de la saison, je veux profiter de chaque minute qui m'est offerte. Je suis déjà très heureux d'être intégré dans la rotation.» A Annecy, Vincent Sierro a, ainsi, fait sa neuvième apparition sous ses nouvelles couleurs. Pour le plus grand bonheur de ses proches venus du Valais. «Il y avait 14 personnes, ma famille et mes amis, qui ont fait le déplacement, glisse-t-il. Même ma grand-mère de 88 ans était là...»