Lucien Favre «L’adversaire n'aime jamais trop courir»

AFP

3.8.2022

Christophe Galtier face à son plus grand défi, Igor Tudor déjà secoué, le pari lillois Paulo Fonseca... les bancs de la Ligue 1 accueillent encore cette saison une flopée de techniciens aux ambitions élevées, entre beau jeu et haut du tableau.

Lucien Favre a de l’ambition à Nice.
Lucien Favre a de l’ambition à Nice.
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Christophe Galtier, son plus grand défi

Élu trois fois meilleur entraîneur de Ligue 1 (2013, 2019 et 2021), l'inattendu champion de France 2021 avec Lille arrive à Paris avec un sentiment d'accomplissement.

«C'est un privilège d'avoir un effectif de ce niveau-là», rappelle celui qui a ravi le trophée au PSG lors de la saison 2021/2022.

A la tête du plus puissant club de France depuis début juillet, Galtier va devoir convaincre quelques sceptiques.

«Je m'y suis préparé et si j'ai accepté ce poste, c'est que j'en suis capable», assure-t-il.

Bon meneur d'hommes, il n'a jamais managé des égos comme Kylian Mbappé, Lionel Messi ou Neymar. Et son expérience européenne - aucune victoire en C1 - est assez maigre, pour un club obsédé par la Ligue des champions...

Igor Tudor, déjà chahuté

Le Croate, nouvel entraîneur de l'OM après le départ de Jorge Sampaoli, a fait l'objet d'une bronca pour son premier match --amical-- au Vélodrome, au terme d'une préparation calamiteuse achevée sur une défaite contre l'AC Milan (2-0).

L'intersaison s'est révélée décevante avec trois défaites, un nul et une seule victoire contre les amateurs de Marignane-Gignac (N2).

«Je veux que les gens qui viennent au stade n'en partent pas déçus», avait pourtant proclamé le coach de 44 ans en promettant un «football d'attaque et d'intensité» bien différent du jeu de possession prôné par Sampaoli.

Après une excellente saison avec Vérone en Italie, l'ancien international croate aura fort à faire, lui qui n'a jamais dirigé une équipe en Ligue des champions, que l'OM disputera cette saison.

Peter Bosz pour rebondir

«Normalement, j'aurais été viré à cause des résultats en étant 13e dans un club qui veut jouer pour la Ligue des champions», confiait en janvier le coach lyonnais au Progrès.

Il aura finalement terminé 8e et conservé la confiance de son président, Jean-Michel Aulas. Mais avec le rachat de l'OL par le milliardaire John Textor, Bosz aura difficilement droit à un autre faux pas.

Surtout que le Néerlandais a obtenu le recrutement désiré. Alexandre Lacazette est de retour pour pallier les lacunes dos au but de Moussa Dembélé. Quant à Corentin Tolisso, également rapatrié, son état de santé fait déjà beaucoup parler...

Le mois d'août sera décisif. Les premiers matches de la saison, contre des adversaires abordables, devraient amener l'OL en haut du tableau. Sinon, gare à la tempête...

Très ambitieux Lucien Favre

Contrairement à 2016, le président niçois Jean-Pierre Rivère n'a pas bataillé pour convaincre Lucien Favre. Car Ineos, propriétaire du «Gym», a fait changer le club de dimension.

Dès son arrivée, le Suisse a d'ailleurs clamé ses ambitions. Nice «doit, d'ici deux ans, finir régulièrement dans les trois premiers et même plus !»

L'actuelle restructuration interne limite l'arrivée de recrues et fait perdre du temps. Mais Favre, 64 ans, reste patient.

De Dortmund, il a gardé l'exigence d'un pressing haut et agressif, pour jouer vite en transition. Sa philosophie est surtout de pousser ses joueurs à une amélioration technique constante, à la réflexion et à la prise d'initiative, comme le dribble.

«Si on ne peut pas contrer, il faut faire circuler le ballon car l'adversaire n'aime jamais trop courir», dit-il.

Le pari Paulo Fonseca

Après la saison décevante sous la houlette de Jocelyn Gourvennec, Lille a misé sur le Portugais Paulo Fonseca, connu pour pratiquer un jeu offensif séduisant.

Mais avec un effectif moins talentueux que les saisons précédentes, l'ancien coach de Braga, du Shakhtar Donestk et de l'AS Rome parviendra-t-il a faire mieux que la médiocre 10e place obtenue l'an dernier ?

Le technicien de 49 ans a toutefois affiché son ambition : «On veut avoir une équipe avec une forte identité, une équipe qui domine le match, qui produit un joli football», a-t-il affirmé à l'AFP.

Fonseca devra cependant trouver le bon équilibre pour ne pas se faire surprendre en contre, car si ses équipes marquent beaucoup, elles concèdent nombre de buts...