Sans Kylian Mbappé, un Paris SG largement remanié a bien terminé sa saison de Ligue 1 en dominant dimanche Metz (2-0), qui s'est fait peur mais reste barragiste devant Lorient, victorieux au même moment.
Les supporters messins ont tremblé jusqu'au bout en voyant Lorient mener 5-0 contre Clermont et leur propre équipe encaisser deux buts contre Paris, comblant une grande partie du retard au «goal average» des Merlus. Mais en tenant le score - malgré les sifflets quand le gardien Oukidja tenta de gagner du temps - Metz restera bien 16e, une place synonyme de barrage face à un club de Ligue 2.
En face, aucun enjeu majeur ne tenaillait les joueurs parisiens - qui ont soulevé le trophée de L1 dimanche dernier - si ce n'est le souci de bien figurer devant leur entraîneur Luis Enrique. En effet, ce dernier leur avait mis la pression en début de semaine en évoquant le futur mercato d'été pour pallier aux insuffisances de certains dans la mentalité et le jeu.
La victoire à Nice mercredi (2-1) avait été une première réponse et celle de dimanche, certes contre une équipe de Metz limitée, a confirmé que Luis Enrique avait fait passer le message.
Le fantôme de Kylian Mbappé, absent et aperçu ce dimanche à Cannes avec son copain Ousmane Dembélé, a cependant plané sur le groupe parisien. Il n'avait pas été appelé par Luis Enrique pour ce déplacement et la raison de ce choix n'est pas claire, entre volonté de préserver le joueur pour la finale de Coupe de France samedi prochain et celle d'acter définitivement le divorce avec le probable futur madrilène, qui va partir cet été.
La frustration de Ramos
Mais le meilleur buteur de Ligue 1 n'a pas été nécessaire aux Parisiens dimanche soir. Ils ont rapidement ouvert le score via un centre en cloche de Carlos Soler - l'un des joueurs transférables cet été - qui n'a pas trouvé preneur et a terminé dans les filets d'un Oukidja incrédule (7e).
Cinq minutes plus tard, Lee Kang-in a doublé la mise sur un centre à ras de terre de Marco Asensio. En revanche, l'avant-centre Gonçalo Ramos, qui avait besoin de marquer des points auprès de son entraîneur, a tout raté avant sa sortie tôt, en début de seconde période, à l'image d'un tir à bout portant qui finit en tribune (26e) et d'une reprise pas assez appuyée. Le Portugais, recruté pour près de 90 millions d'euros l'été dernier, a fait éclater sa frustration en tapant du plat de la main sur la pelouse.
Les Messins, dominés dans le jeu, ont néanmoins eu plusieurs situations intéressantes, qu'ils n'ont pas su convertir. Danley Jean Jacques en particulier a gâché plusieurs occasions, en appuyant trop sa passe en profondeur (41) ou en croisant trop sa reprise (48).
Le «Roi Mikautadze» lui-même, qui avec ses buts en deuxième partie de saison a maintenu Metz à flot à lui tout seul, a été maladroit. Il a notamment été rattrapé et intercepté par Nuno Mendes alors qu'il partait seul au but sur une contre-attaque (34), et après avoir effacé Danilo, a buté sur Keylor Navas (68). Le portier parisien, titularisé pour un dernier match avant son départ du club, s'offrait là un petit plaisir en sortant très vite sur l'attaquant messin.
Acclamés par tout Saint-Symphorien, les Grenats ont insisté et mis à mal l'arrière-garde parisienne, en vain... mais sans conséquence pour leur classement. L'immense clameur des supporters rivés sur leur smartphone est venue saluer la fin du match à Lorient...