L'entraîneur italien de l'Olympique lyonnais Fabio Grosso, sérieusement blessé au visage dimanche lors du caillassage du car de l'OL à Marseille, a réclamé vendredi «des décisions importantes» afin de garantir la sécurité de tous.
«On ne doit pas attendre quelque chose d'encore plus grave pour prendre des décisions importantes», a déclaré l'Italien lors de sa première conférence de presse depuis les incidents qui ont conduit à l'annulation du match.
«Il y a eu une chose inacceptable et on ne peut pas passer au-dessus», a-t-il insisté, l'oeil gauche encore tuméfié et une partie de ses blessures dissimulées par une casquette enfoncée sur son crâne. «Ça va mieux, ça doit aller mieux», a-t-il toutefois précisé.
«Je veux de la sécurité pour tous», a-t-il martelé. «On ne peut pas mettre en danger la vie de gens pour le sport.»
Grosso a par ailleurs «condamné», comme l'avait déjà fait son club, l'attitude de certains supporters lyonnais à l'intérieur du Vélodrome qui ont fait des saluts nazis et poussé des cris de singes en direction des Marseillais. C'est une «chose pas belle» qui ne doit pas se reproduire, a-t-il jugé.
Le match Marseille-Lyon a été reprogrammé le 6 décembre prochain par la Ligue de football professionnel (LFP), qui n'a pas encore précisé où il serait joué.
Pour l'entraîneur lyonnais, l'heure est désormais au match Lyon-Metz, dimanche, comptant pour la 11e journée de championnat avec pour l'OL, dernier de L1, l'absolue nécessité de gagner pour la première fois de la saison.
«En début de semaine, je suis venu mais sans gérer l'entraînement mais mes adjoints ont bien travaillé. J'étais un peu faible physiquement mais à l'intérieur de moi-même, je suis tout le temps un volcan. J'ai envie de faire de bonnes choses sportivement avec ce club», a-t-il conclu.