Pep Guardiola «Depuis le premier jour, je n'ai pas eu ce sentiment»

ATS

12.2.2024 - 16:08

Manchester City, après un automne peu fringant, a retrouvé son allant et son duo Haaland-De Bruyne. Le club dégage une confiance et une toute-puissance que peuvent redouter ses prochains adversaires.

Le Manchester City de Guardiola a retrouvé son allant.
Le Manchester City de Guardiola a retrouvé son allant.
IMAGO/Sportsphoto

Keystone-SDA

Comment entretenir la flamme et rester au sommet ? Faire digérer l'euphorisant triplé de l'an dernier (championnat, coupe d'Angleterre et Ligue des champions) représentait le défi majeur, et nouveau, pour Pep Guardiola en début de saison.

Le manager catalan a pour l'heure rempli sa mission à la perfection: ses «Citizens» talonnent le leader Liverpool en Premier League (avec un match en plus à jouer), partent favoris contre Luton fin février au 5e tour de la FA Cup et abordent la phase à élimination directe en C1 avec dix victoires consécutives dans les valises.

Trous d'air

Ils ont au passage soulevé la Supercoupe d'Europe et la Coupe du monde des clubs, de quoi faire oublier les trous d'air qui les ont secoués fin septembre/début octobre (trois défaites en quatre matches), puis à partir de mi-novembre (trois nuls, une défaite et une victoire).

«Je n'ai jamais été inquiet», a répondu Guardiola dimanche dans la foulée d'un succès 2-0 contre Everton. «Depuis le premier jour, je n'ai pas eu ce sentiment (d'une possible décompression, ndlr). Il y a des hauts et des bas, c'est normal, mais j'ai toujours aimé ce que j'ai vu», a-t-il insisté.

Face aux «Toffees», son équipe ne s'est pas affolée en dépit d'une longue domination stérile, puis a fait la différence grâce à un doublé d'Erling Haaland, finisseur clinique revenu au top après deux mois passés à l'infirmerie. «Haaland n'avait rien eu à se mettre sous la dent, mais il s'en moque», a commenté l'ancien défenseur Rio Ferdinand, consultant pour TNT Sports. «Parfois il ne touche pas beaucoup le ballon, mais il marque, c'est la clé», a appuyé Sean Dyche, l'entraîneur d'Everton.

Sublime

Le Norvégien a encore profité d'une passe décisive de son complice préféré Kevin De Bruyne, sublime depuis son retour à la compétition en 2024. Le créateur belge est entré en jeu en seconde période, comme Kyle Walker, Bernardo Silva et Jack Grealish, ce qui en dit long sur la profondeur de l'effectif mancunien.

«C'est l'un des super-pouvoirs de City que de pouvoir changer de joueurs sans que le résultat ne change», a pointé Ferdinand. «Le niveau ne baisse pas, aucune autre équipe en Europe ne peut le faire».

L'infirmerie s'est vidée, Haaland a retrouvé le chemin des filets après une longue attente, De Bruyne a enchaîné quatre passes décisives et un but en quatre matches. Les deux compères ont rejoué contre Everton en même temps que John Stones, l'un des piliers de la saison dernière, pour la première fois depuis la finale de la Ligue des champions.