Le gardien de but de l'AC Milan et de l'équipe de France Mike Maignan a estimé dimanche au lendemain des injures racistes dont il a été victime durant un match de championnat d'Italie que «tout un système (devait) prendre ses responsabilités».
«Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive. Et je ne suis pas le premier à qui ça arrive. On a fait des communiqués, des campagnes de publicité, des protocoles et rien n'a changé», a-t-il écrit sur son compte X (anciennement Twitter).
«Aujourd'hui, c'est tout un système qui doit prendre ses responsabilités. Les auteurs de ces actes, parce que c'est facile d'agir en groupe, dans l'anonymat d'une tribune. Les spectateurs qui étaient dans la tribune, qui ont tout vu, qui ont tout entendu mais qui ont choisi de se taire, vous êtes complices», a-t-il dénoncé.
«Le club d'Udinese, qui a seulement parlé d'une interruption de match, comme si de rien n'était, vous êtes complices. Les instances et le procureur, avec tout ce qu'il se passe, si vous ne faites rien, VOUS SEREZ VOUS AUSSI COMPLICES», a écrit Maignan.
«Je ne suis pas une victime (...). C'est un combat difficile, qui va demander du temps et du courage. Mais c'est un combat qu'on gagnera», a conclu le portier des Bleus.
Samedi soir lors du match comptant pour la 21e journée de Serie A, des spectateurs ont proféré des cris de singe et insultes racistes en direction de Maignan. Après avoir alerté l'arbitre de la rencontre, il a quitté le terrain, imité par ses coéquipiers, avant de reprendre le match cinq minutes plus tard.
L'AC Milan a remporté le match 3 à 2 et a consolidé sa 3e place au classement de la Serie A.
La Fédération italienne de football devrait se prononcer dès ce mardi à propos de la sanction infligée à l'Udinese, sanction qui peut aller de l'amende jusqu'à une suspension du stade pour un ou plusieurs matches.
La police et la justice ont été saisies. Jointes par l'AFP, elles n'étaient pas en mesure de donner de détails sur l'enquête en cours.