Un peu à la surprise générale, Fanny Smith a récupéré samedi la médaille de bronze en skicross des Jeux olympiques de Pékin. Une décision de la Commission d'appel de la FIS qui a logiquement réjoui le président de Swiss-Ski Urs Lehmann, présent ce week-end à Crans-Montana.
Après la colère à Pékin, l’explosion de joie à Crans-Montana. Samedi, la Fédération internationale de ski (FIS) a annoncé qu’elle acceptait le recours de Swiss-Ski, redonnant ainsi la médaille de bronze olympique du skicross à Fanny Smith.
Le public présent dans la station valaisanne a alors célébré cette décision comme une victoire lorsque le speaker a appris la bonne nouvelle. Un sentiment naturellement partagé par Urs Lehmann, le président de la Fédération suisse. «Pour Fanny, je suis très très heureux qu’elle remporte sa médaille de bronze», a avoué l’Argovien de 52 ans.
Le choix de la FIS de faire marche arrière a toutefois suscité l’étonnement. Il faut rappeler que le recours sont (normalement) impossibles lors d’une course en skicross. De quoi être surpris ? «Non, c’est ce qu’on espérait. On a pu montrer que cette sanction n’était pas juste. On est très heureux que la FIS ait pris et changé sa position. C’est bien», a estimé Lehmann.
La FIS, justement, a également pu livrer sa version face à la presse samedi. Présent à Crans-Montana pour faire un point sur la candidature de la station valaisanne pour accueillir les championnats du monde de ski alpin en 2027, le secrétaire général Michel Vion s’est exprimé en zone mixte.
«Le TAS va certainement décider»
«Le cas Fanny Smith a été réglé ce matin. Il y a un communiqué de presse qui est sorti, il y a un jury qui a décidé et une commission d’appel qui aussi a décidé. Il va très certainement y avoir un Tribunal du Sport (TAS) qui va décider, donc rien n’est fini. Du coup, on (la FIS) ne rentre pas là-dedans, c’est des questions de jugement très clair», a ainsi expliqué le Français de 62 ans.
En effet, si pour l’instance mondiale du ski le cas de Fanny Smith semble bouclé, l’affaire est loin d’être terminée. La décision de samedi a eu pour effet de priver l'Allemande Daniela Maier (4e aux JO) de la médaille de bronze, qu’elle avait obtenu après la disqualification de la Suissesse. Sa fédération a donc logiquement annoncé elle n'acceptait pas la tournure des événements. «Nous examinons toutes les démarches juridiques. Nous ne voulons pas accepter ça.» A suivre donc...