Après le couac de Wengen et le déplacement des épreuves à Flachau, les hommes se retrouvent à Kitzbühel pour trois jours de vitesse (2 descentes et un Super-G). Et dans le camp suisse, tout le monde attend Beat Feuz.
Il a beau dire qu'il ne recherche pas plus la victoire sur la Streif que sur les autres étapes de la Coupe du monde, on a un peu de peine à le croire. Presque imbattable sur le Lauberhorn, Beat Feuz n'a jamais épinglé la Streif à son fantastique palmarès. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé! Lors des cinq dernières éditions, l'Emmentalois a terminé quatre fois 2e (2016, 2018, 2019 et 2020) et une fois dans les filets de la Traverse (2017), alors qu'il était destiné à s'imposer.
Dans le jardin de Didier Cuche, cinq fois vainqueur, la victoire s'est toujours refusée à lui. Comme si des forces supérieures souhaitaient que le Neuchâtelois ne soit pas égalé. Il a toujours manqué quelque chose. 20 centièmes en 2018 et 2019, 22 en 2020. A chaque fois un coureur réussit, parfois avec l'aide de la météo, à devancer Kugelblitz. Peter Fill, Thomas Dressen, Dominik Paris et Matthias Mayer l'ont ainsi privé d'un succès sur cette piste qui d'un skieur fait un héros, voire un mythe.
«Je me concentre toujours sur mes performances et non sur la victoire», explique le Bernois, qui a pris la 4e place du premier entraînement. Un rang qui interpelle puisque le champion du monde de descente 2017 ne dévoile que rarement ses cartes lors des essais chronométrés. «Cela faisait presque un mois sans courir en descente et avec mon dossard 19, il y avait déjà de jolis résultats, poursuit-il. J'ai bien skié les passages-clés et j'ai pris du plaisir. Bien plus qu'à Bormio où c'était glacé. En fait je suis agréablement surpris de la qualité de la piste. C'est moins glacé et plus propre que les autres années. Mais cela peut encore changer vendredi.»
Beat Feuz aura deux chances de rejoindre Roland Collombin, Bruno Kernen, Pirmin Zurbriggen, Daniel Mahrer, Franz Heinzer, Didier Cuche et Didier Defago au sein des dompteurs suisses de la Streif. Il pourrait imiter Heinzer qui en 1992 avait gagné deux fois en deux jours.
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