Lara Gut-Behrami «Chaque événement a sa propre histoire»

jfd, ats

7.2.2023 - 18:00

Lara Gut-Behrami fait logiquement partie des favorites du Super-G des Mondiaux de Méribel mercredi. Tenante du titre, elle avoue se sentir bien.

Lara Gut-Behrami est prête à défendre son titre. 
Lara Gut-Behrami est prête à défendre son titre. 
IMAGO

Keystone-SDA, jfd, ats

Spéciaux, voilà comment la Tessinoise qualifie ces Championnats du monde français. Spéciaux parce que la skieuse de Comano se souvient qu'en 2009 à Val d'Isère, elle avait décroché ses premières médailles mondiales et véritablement lancé sa carrière.

A 17 ans, à un peu plus de 30 km à vol d'oiseau de Méribel, «LGB» avait impressionné la planète ski. «C'était une période intense, se remémore-t-elle. J'ai tout vécu.» Il y avait eu les succès sportifs avec les deuxièmes places en descente et en combiné, mais aussi des soucis de santé sous la forme de fièvre et d'une gastro-entérite et de la fièvre. C'est pour cela qu'elle avait dû renoncer à participer à la compétition par équipe.

Celle dont on disait que le talent n'avait plus été vu depuis Annemarie Moser-Pröll s'est affirmée et reste à 31 ans l'une des meilleures athlètes de son sport. L'hiver dernier, la Tessinoise a comblé la dernière lacune de son imposant palmarès en remportant le titre olympique en Super-G. La saison précédente, aux Mondiaux de Cortina, elle avait décroché ses deux premiers titres mondiaux en s'adjugeant le Super-G et le géant.

Focus sur la récupération

Deuxième de la manche de Super-G du combiné lundi, Lara Gut-Behrami est en forme, même si elle a terminé à plus de sept dixièmes de Federica Brignone, qui sera l'une de ses rivales. «Lors des dernières courses, je me suis sentie bien, disait-elle avant d'arriver en France. J'ai skié comme je l'avais imaginé. J'espère que je pourrai encore progresser aux Championnats du monde.»

La championne du monde en titre a profité de quelques jours de congé pour recharger ses batteries après un mois de janvier intense. «Je sentais un peu la fatigue, avoue-t-elle. J'ai également dû serrer les dents à cause de mon genou. Ce n'est pas trop grave, mais quand la charge est en permanence élevée et qu'il reste peu de temps pour récupérer, c'est essentiel de prendre du repos d'un point de vue mental.» Dans son message envoyé par mail, la Tessinoise n'a pas donné de détails sur son genou.

«Chaque événement a sa propre histoire», a encore lancé la championne olympique de la discipline. Elle estime qu'il sera difficile de répéter les exploits des Mondiaux d'il y a deux ans (réd: deux titres et le bronze en descente): «Je veux simplement montrer ce dont je suis capable et profiter.» Un constat valable pour la descente de samedi et le géant du jeudi 16.

Un Super-G très ouvert

Pour accompagner la Tessinoise, Swiss-Ski a retenu Corinne Suter (commotionnée à Cortina), Michelle Gisin, Jasmine Flury et Joana Hählen. Parmi les femmes susceptibles d'avoir le détecteur de métal au garde-à-vous, on a déjà cité Federica Brignone qui skiera libérée après l'or en combiné. Et dans le camp italien, attention à Elena Curtoni et Sofia Goggia.

Bien entendu, Mikaela Shiffrin voudra effacer son élimination de lundi. Mais la lutte pour les médailles semble très ouverte et il conviendra de ne pas oublier la leader du classement de la discipline, la Norvégienne Ragnhild Mowinckel.