Ski alpin
Gisin philosophe : "J'ai eu de la chance"

ATS

29.1.2019 - 18:53

Victime d'une lésion cartilagineuse et d'une distension du ligament croisé antérieur au genou droit à Garmisch, Michelle Gisin a mis un terme à sa saison. L'Obwaldienne a évoqué cet arrêt forcé.

Michelle Gisin a mis un terme à sa saison.
Michelle Gisin a mis un terme à sa saison.
Keystone

Il y a celle qu'une blessure les privant de Championnats du monde rendrait folle. Ou au centième dessous. Et puis il y a Michelle Gisin, philosophe du haut de ses 25 ans. «C'est clair que c'est un peu de la malchance d'avoir cette blessure juste avant les Championnats du monde», explique-t-elle.

«Mais en même temps cela se passe au mois de janvier, ce qui veut dire que j'aurai tout le temps nécessaire pour être en pleine forme en novembre pour la saison prochaine.»

Après des débuts intéressants en géant et une 15e place à Sölden, l'Obwaldienne avait frappé fort en slalom à Killington avec une 5e place, son meilleur résultat dans la discipline. La championne olympique du combiné a fait encore mieux lors des épreuves de vitesse à Lake Louise en réussissant une 2e et une 3e place en descente.

«J'ai eu la chance de pouvoir vivre cinq grands événements et j'ai peut-être manqué deux courses de Coupe du monde en sept ans, pondère-t-elle. C'est de la folie. J'avais cette grande chance d'être toujours en bonne santé. J'ai eu quelques soucis avec ma hanche, mais jamais de gros pépins physiques. J'ai vraiment eu beaucoup de chance jusqu'à présent dans ma carrière.»

Une grosse débauche d'énergie

Mais la chute de son frère Marc à Val Gardena durant la descente a eu un effet négatif sur le mental de l'Obwaldienne. Surtout que les dames ont eu les honneurs de la Saslong le week-end suivant. Dans ces conditions, Michelle Gisin a donné l'impression de subir la piste au lieu de la dominer. Logique et compréhensible.

«C'est certain que j'ai cherché à travailler mentalement après cette blessure de Marc et j'ai perdu énormément d'énergie, avoue-t-elle sans détours. Mais au final c'est un prix que j'accepte de payer. Quand quelqu'un que tu aimes se retrouve dans cette situation et que tu perds de l'énergie, tant pis. Je crois d'ailleurs que j'ai bien fait de ne pas aller à Courchevel et à Semmering lors des épreuves de Coupe du monde avant Noël. Les réserves d'énergie qu'on a et qu'on utilise d'un coup ne reviennent pas en milieu de saison juste comme ça. Quand je suis revenue sur les courses, c'était la bonne chose à faire parce que je me sentais en sécurité et stable, sans avoir le sentiment de risquer ma vie.»

Maigre consolation, Michelle Gisin va pouvoir prendre du temps pour elle et regarder les Mondiaux d'Are à la télévision. «Je me réjouis d'avoir la possibilité de pouvoir voir les courses au moins une fois parce que je suis une grande fan de ski, conclut-elle. Et comme ça je pourrai regarder en toute tranquillité la course de mon copain Luca de Aliprandini lors du géant.»

ATS

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