Courchevel-Méribel Des débuts poussifs pour les Suisses, mais pas que...

Gregoire Galley, à Méribel

10.2.2023

Depuis dimanche, les Mondiaux de ski alpin battent leur plein dans les stations de Courchevel et de Méribel. Malgré un soleil radieux, ces Championnats du monde peinent à prendre leur envol, à l’image des performances des skieurs helvétiques. Reportage en Savoie.

Les Mondiaux ont débuté dimanche mais l’engouement populaire n’est pas encore vraiment là.
Les Mondiaux ont débuté dimanche mais l’engouement populaire n’est pas encore vraiment là.
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Gregoire Galley, à Méribel

10.2.2023

Depuis le début de ces Mondiaux, l’équipe de Suisse n’a glané qu’une seule médaille grâce à l’argent décroché lundi par Wendy Holdener lors du combiné alpin. Bredouilles en super-G, une discipline dans laquelle Lara Gut-Behrami et Marco Odermatt ont pourtant l’habitude de briller en Coupe du monde, les Helvètes se doivent de relever rapidement la tête. Ces derniers espèrent ainsi retrouver des couleurs dès ce week-end avec la descente.

Dans la vallée de la Tarentaise, les skieurs suisses ne sont pas les seuls à attendre impatiemment la fin de la semaine pour retrouver le sourire. En effet, les commerçants et hôteliers de Méribel ne ressentent pas (encore) les effets positifs de ces Championnats du monde. «J’espère que les gens vont arriver la semaine prochaine avec les vacances scolaires», indique Frédéric, qui gère un magasin de produits locaux. Même si les retombées financières ne sont pas encore vraiment là, le Savoyard se réjouit de l’organisation de cet événement : «On va faire découvrir notre boutique à des gens qui ne sont pas là d’habitude grâce à ces Championnats du monde. Malgré que la station soit déjà très connue, ils peuvent encore la développer.»

Ces Mondiaux pourraient donc lui permettre de combler les mauvais chiffres du mois de janvier qu’il incombe à la guerre en Ukraine. «Les Russes et les Ukrainiens consomment beaucoup. Quand ils viennent chez nous, ils achètent du vin, du champagne... Ils dépensent pas mal d’argent, mais en raison des incertitudes liées à la guerre, ils voyagent moins», détaille-t-il.

Contraintes au niveau de la logistique

Gérant d’un restaurant, Alain voit aussi ces Mondiaux d’un bon oeil car ils représentent une belle publicité pour la station. «On sent toutefois qu’il y a quelques contraintes au niveau de la logistique et plus particulièrement par rapport aux places de stationnement», nuance celui qui a repris la direction de son établissement l’année dernière.

Plus bas dans la vallée, du côté de Brides-les-Bains, le constat est le même, la ferveur populaire n’étant pas encore au rendez-vous. «Ma clientèle est très variable depuis le début des Mondiaux. Beaucoup de gens viennent avant 9h30, puis il n’y a quasiment plus personne. Je m’attendais tout de même à avoir davantage de clients grâce aux Championnats du monde», raconte July, qui travaille dans une boulangerie.

La fan zone de ce village niché au pied des montagnes témoigne aussi du manque d’engouement qu’il règne autour de ces joutes mondiales. En effet, malgré des bars, des cantines ou encore des scènes pour les concerts, elle reste peu fréquentée. Les organisateurs espèrent qu’elle s’animera davantage avec le début des vacances scolaires dès ce week-end.

Visiblement, autant les skieurs suisses que les personne qui gravitent autour de ces Mondiaux attendent donc des jours meilleurs en Savoie.