L'équipe de Suisse masculine se rend aux Mondiaux de Cortina avec une certaine dose de confiance. Des médailles sont envisageables dans toutes les disciplines.
Descente, Super-G, géant, slalom, combiné, parallèle, la Suisse peut grimper sur le podium à l'occasion de chaque course masculine en théorie. Avec cinq succès et 19 podiums cette année, les messieurs ont de quoi bomber le torse. Ils devront aussi faire oublier le mauvais bilan d'Are 2019 avec aucune médaille.
Le groupe de Swiss-Ski est très homogène, avec des garçons capables de se distinguer dans plusieurs spécialités. On pense notamment à un Loïc Meillard, qui sera un atout en combiné et en géant, mais pas seulement. Et l'histoire se charge volontiers de nous rappeler que la forme lors d'un événement de deux semaines permet parfois quelques exploits insoupçonnés. La victoire de Luca Aerni et la 3e place de Mauro Caviezel en combiné à St-Moritz en 2017 en sont le parfait exemple.
L'inconnue Mauro Caviezel
Dans les disciplines de vitesse, tous les regards se tourneront vers Beat Feuz et Mauro Caviezel, pour autant que ce dernier soit suffisamment remis de sa blessure subie lors d'un entraînement à Garmisch en janvier. Désormais double maître de la Streif, «Kugelblitz» ne serait pas contre ajouter une troisième médaille mondiale à sa collection, lui qui avait fait sien le titre de la descente en 2017 à St-Moritz en plus du bronze de Vail en 2015.
A l'aise sur tout type de surface, le Bernois n'aura cette fois pas l'avantage de l'expérience puisque Cortina ne fait pas partie des traditions du calendrier masculin. Alors qu'il aime utiliser les essais chronométrés pour affiner certains passages-clefs, l'Emmentalois va cette fois devoir se dévoiler un peu plus aux entraînements.
Devenu l'un des meilleurs super-géantistes du monde, Mauro Caviezel doit quant à lui encore se tester après avoir subi un traumatisme crânien et une lésion des ligaments extérieurs. Le Super-G de Garmisch programmé samedi apportera peut-être quelques indications.
Marco Odermatt toujours plus haut
Deuxième à Kitzbühel et toujours plus impressionnant en vitesse, Marco Odermatt se profile comme l'un des outsiders du Super-G, en plus de compter parmi les favoris en géant. Avec ses cinq podiums, le Nidwaldien a tout pour réussir un grand coup, surtout qu'il ne semble pas caler malgré la répétition des efforts.
C'est d'ailleurs en géant où la Suisse donne le sentiment d'être la mieux armée. Sur les six courses de la saison, les Suisses sont à chaque fois montés sur le podium. En plus du D'Artagnan Odermatt, Justin Murisier, Loïc Meillard et Gino Caviezel jouent à merveille leur rôle de mousquetaire. On devrait retrouver le même quatuor pour le géant parallèle.
En slalom, c'est Ramon Zenhäusern qui emmènera l'équipe avec ses trois podiums et ses deux récentes deuxièmes places à Chamonix. Mais dans une discipline où la moindre erreur peut être fatale, mieux vaut disposer d'autres cartouches.
Et actuellement, Luca Aerni et Loïc Meillard sont capables de briller à l'instant T. Reste la question brûlante du quatrième homme à pouvoir s'élancer entre Daniel Yule, Tanguy Nef et Sandro Simonet. Et celle-ci ne devrait pas être tranchée avant un bon moment puisque le slalom messieurs sera la dernière compétition de ces Mondiaux le dimanche 21 février.
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