Président de Swiss-Ski et du comité d’organisation des Mondiaux 2027 à Crans-Montana, Urs Lehmann est revenu en marge des épreuves féminines de Coupe du monde sur le départ de Caroline Kuyper cette semaine. «On a été surpris de recevoir mercredi sa démission», a expliqué le patron du ski suisse. Il y a désormais de nombreux candidats pour succéder à la Vaudoise, dont Didier Défago.
C’est un petit séisme qui a secoué Crans-Montana cette semaine. Caroline Kuyper, CEO et directrice générale du comité d’organisation des Mondiaux 2027, a annoncé mercredi auprès du «Nouvelliste» qu’elle se retirait avec effet immédiat, moins de deux mois après son arrivée. La Vaudoise aux racines néerlandaises a indiqué qu’elle a pris cette décision «en raison de dysfonctionnements majeurs au niveau de la gestion et conduite opérationnelles et d’un déséquilibre originel au sein de la gouvernance.»
«C’est très dommage. Personne ne souhaitait cela. On avait fait un intense recrutement l’année passée», a réagi vendredi Urs Lehmann, président du comité d’organisation de l’événement planétaire, en marge des courses du week-end dans la station des hauts de Sierre.
«Le dossier de Caroline était bon : elle avait de bonnes capacités et avait travaillé pour de grandes entreprises (comme Nestlé). Mais dès que tu commences à travailler, d’autre éléments entrent en compte. On a vu assez vite que nos philosophies étaient trop éloignées», a expliqué l’Argovien de 53 ans, ajoutant qu’il «ne souhaitait pas entrer davantage dans les détails».
Didier Défago pour reprendre le flambeau ?
Reste désormais à savoir qui succédera à Caroline Kuyper. Un nom circule ces derniers jours sur le Haut-Plateau : celui de Didier Défago. Et ces bruits de couloir ne sont plus une rumeur puisque l’ancien skieur valaisan, âgé aujourd’hui de 45 ans, a confirmé lui-même vendredi auprès de nos confrères de «SkiActu.ch» qu’il a «eu des contacts pour ce poste» et qu’il a «montré de l’intérêt».
«On a parlé avec Didier, c’est évident. Mais on a également parlé avec d’autres personnes», a reconnu Lehmann. Pour le champion du monde de la descente de 1993, Défago serait «un candidat très valable. Il parle la langue du sport et des athlètes. Il est le président des remontées mécaniques du Valais. Il trace aussi des pistes pour la FIS (comme par exemple la descente de Zermatt/Cervinia). C’est une personne qui correspond au poste.»
Toutefois, rien n’est fait et d’autres candidats et candidates sont sur les rangs. «On a toujours dit qu’on voulait quelqu’un de la région ou qui parle très bien le français. A la fin, c’est la personnalité qui compte. On sait que, ici en Valais et à Crans-Montana, c’est important d’avoir des locaux pour la culture et la perception. On essaie toujours de respecter cela», a détaillé le patron du ski helvétique concernant le profil recherché.
«C’est important de prendre maintenant du temps et la bonne décision. Tout est ouvert actuellement. Ça peut être une seule personne ou deux personnes si elles collaborent bien ensemble», a-t-il encore estimé. Combien de temps faudra-t-il désormais patienter ? «Je ne vais pas parler en heures, ni en jours mais peut-être en semaines», a conclu Urs Lehmann. Affaire à suivre donc.