Fanny Smith sera la grande favorite des Championnats du monde de skicross samedi à Idre Fjäll. La Vaudoise, championne du monde en 2013, entend bien ravir l'or qui lui a échappé en 2019.
Huit ans après son triomphe à Voss en Norvège, Fanny Smith espère bien décrocher une nouvelle fois l'or mondial. Devenue cette saison l'athlète ayant remporté le plus de victoires en Coupe du monde (27), la Vaudoise se profile comme la grande favorite en Suède où il fait froid (-10°) et où la glisse sera primordiale avec cette ligne droite d'arrivée de 700 mètres de long.
Victorieuse de la qualification, Fanny Smith apparaît concentrée sur cet objectif, même si le fait de courir une fois encore à Idre Fjäll ne la réjouit pas plus que ça. «Oui mon sentiment est un peu mitigé, explique-t-elle en entrevue avec l'agence Keystone-ATS. Parce que je pensais qu'il y aurait des changements par rapport à notre récent passage en Coupe du monde. Or c'est vraiment très très ressemblant.»
Le souvenir de Solitude
Malgré cette petite frustration, la Vaudoise s'adapte et fait avec ce qui est donné aux athlètes. «Le truc, c'est que je suis quelqu'un qui aime bien découvrir de nouveaux parcours et je suis très à l'aise quand ça évolue, précise celle qui domine le classement de la Coupe du monde. Là, entre athlètes, on est au départ et on se dit «Ah ouais...encore un run», mais je sais que certaines filles seront dangereuses parce qu'elles auront eu le temps de maîtriser cette piste.»
Si la Villardoue n'affiche pas un enthousiasme débordant en évoquant le parcours, c'est parce que la Coupe du monde a fait halte à Idre Fjäll pendant presque une semaine en janvier avec trois épreuves, pandémie oblige. Fanny Smith avait par ailleurs plutôt bien négocié la chose avec deux succès et une 3e place. «Je pense que tout le monde aurait souhaité que l'on aille dans un autre endroit simplement pour changer de décor, mais on est tous reconnaissants qu'Idre ait repris cette organisation», confie-t-elle.
En Suède, Fanny Smith se mettra en chasse d'une cinquième médaille mondiale consécutive. Outre son titre en 2013, elle avait conquis le bronze à Kreischberg en 2015 et deux fois l'argent en 2017 à la Sierra Nevada et à Solitude dans l'Utah voici deux ans. C'est d'ailleurs cette dernière qui reste en travers de la gorge de la Vaudoise. «Je suis en tête et je dois gagner l'or, mais je commets une grosse bêtise en toute fin de parcours, se remémore la skicrosseuse helvétique. Il y avait un trou sur la piste et l'info n'était pas remontée...j'étais vraiment frustrée.»
Le retour de Sandra Näslund
Les adversaires de la skieuse de Villars sont toujours les mêmes avec sa dauphine en Coupe du monde et tenante du titre, Marielle Thompson, et les Françaises Marielle Berger Sabbatel et Alizée Baron. Mais sa plus grande rivale pourrait bien être la revenante Sandra Näslund, championne du monde en 2017, mais blessée tout ce début de saison. A domicile, la Suédoise va tout donner. Talina Gantenbein (7e des qualifs) et Sanna Lüdi (16e) tenteront d'aller en demi-finales. A noter que Lüdi sera dans le même quart que Fanny Smith.
Chez les messieurs, quatre Suisses se sont qualifiés pour les huitièmes de finale: Jonas Lenheer (3e), Alex Fiva (4e), Ryan Regez (11e) et Marc Bischofberger (16e). La chance a voulu que les quatre hommes ne se rencontrent pas en séries, mais la compétition sera rude entre les Helvètes, les Français emmenés par François Place et les Canadiens avec le leader de la Coupe du monde Reece Howden et le champion olympique Brady Leman.
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