Lara Gut-Behrami a conclu dimanche à Soldeu l’une des plus belles saisons de sa carrière. Après des mois compliqués, la championne olympique du Super-G a eu un déclic cet hiver et a retrouvé le plaisir de skier. «Quand tu ne te supportes plus, tu changes», a-t-elle raconté à «Sport-Center».
Le Cirque blanc a effectué son dernière tour de piste le week-end dernier à Soldeu, à l’occasion des finales de la Coupe du monde. Et à l’image de Marco Odermatt chez les hommes, Lara Gut-Behrami a été la grande dame de l’hiver dans le camp suisse. La Tessinoise a bouclé sa 16e saison au plus haut niveau avec neuf nouveaux podiums, dont trois victoires.
Ses excellents résultats lui ont ainsi permis de décrocher pour la 4e fois de sa carrière le Globe de cristal du Super-G. De plus, elle a pris le second rang du classement général, derrière l’intouchable Mikaela Shiffrin, et de celui du géant. Dans cette discipline, jamais la skieuse de 31 ans n’avait obtenu une telle place.
«C’est le bonheur d’avoir pu me battre jusqu’à la fin», a-t-elle reconnu auprès de «Sport-Center», présent en Andorre. «Je suis surtout ravie de terminer cette saison à la deuxième place du géant, chose que je n’avais jamais réussie dans ma carrière. Ça a toujours été un petit rêve pour moi, un objectif depuis de nombreuses années car pour moi, le géant, c’est la base du ski. Cela signifie que tu es en train de bien skier.»
En effet, après des mois difficiles et un exercice 2021/2022 notamment terni par une infection pulmonaire, Gut-Behrami est à nouveau épanouie sur ses lattes. Ses Championnats du monde ratés à Courchevel/Méribel, où elle est rentrée sans médaille, semblent même désormais appartenir au passé.
«J’ai commencé à douter, comme souvent dans ma carrière»
Gagnant du Globe de cristal du Super-G
«Je me suis rendue compte que c’était compliqué cette saison, où je n’étais jamais relâchée sur mes skis, et j’étais frustrée. J’ai commencé à douter, comme souvent dans ma carrière. Quand quelque chose n’allait pas, j’avais tendance à me remettre systématiquement en question au lieu de rester plus relax. Du coup, j’ai réussi à trouver la solution en descente et en super-G, et depuis je savoure», a expliqué l’épouse de Valon Behrami.
Avant de poursuivre : «J’ai retrouvé la confiance en mon ski et j’espère bien pouvoir poursuivre dans cette voie la saison prochaine. De profiter en vivant les courses de manière différente. Cela ne signifie pas que je ne vais pas m’énerver après une course manquée, car c’est aussi ce qui me donne la motivation. Mais je dois arrêter de me saboter !»