Troisième de la descente dimanche à Cortina, Beat Feuz s'est offert une nouvelle médaille mondiale. Satisfait de sa performance, le Bernois a prouvé qu'il était un homme des grands rendez-vous.
Beat Feuz, vous remportez le bronze à l'occasion de cette descente de Cortina. Comment accueillez-vous cette troisième médaille mondiale ?
"Je suis très fier. Ça n'a pas été une descente facile, du moins pas une qui m'a autant plu que les autres courses de cet hiver. Je n'ai surtout pas apprécié les six à dix portes du milieu. Il a fallu beaucoup de courage et tout n'a pas été parfait. Celui qui a été parfait est d'ailleurs tout devant. Je ne peux être que satisfait après une telle descente."
Vous dites que tout n'a pas été parfait. Quelle analyse faites-vous de votre course ?
"J'ai perdu du temps dans la partie technique, même si j'ai un peu mieux skié que samedi lors du deuxième entraînement. J'étais toutefois un peu trop à la limite et ça m'a coûté ces 18 centièmes sur Vincent (ndlr : Kriechmayr). Le parcours a également encore un peu changé. J'ai heureusement pu me rattraper sur la fin de course et j'ai pu revenir. Au final, ça n'a quand même pas trop été comme je l'aurais souhaité."
Vous avez fini en boulet de canon. Etes-vous satisfait de votre fin de parcours ?
"Vincent a été bon et il a pris une bonne ligne. De mon côté, ce n'était pas très bon. J'ai été un peu chahuté. Au final, j'échoue à 18 centièmes. Ce n'est rien. Le vent ? Il y en a eu et il n'a pas arrêté de changer, notamment aux trois premières portes sur le saut. Je ne pense toutefois pas que ça ait influencé le résultat. Vincent a mérité sa victoire, alors qu'Andreas (ndlr : Sander) était prêt pour un podium. A mon avis, ce n'est pas une immense surprise car il avait déjà plein de top 10 à son compteur."
Finalement, un mot sur ces portes plus sinueuses. Ce n'était pas un passage avantageux pour vous...
"Dans les virages de slalom géant, j'ai effectivement eu de la peine. J'ai dû avoir du courage et mes genoux m'ont fait souffrir. Il n'y aura donc pas de retour en géant (rires) ! Les géantistes peuvent être tranquilles, surtout qu'ils ont une grosse équipe."