Cortina Justin Murisier : un rêve et un coup de gueule

Chris Geiger, à Cortina

14.2.2021

Sélectionné pour le combiné, le parallèle et le géant des Championnats du monde, Justin Murisier débarque à Cortina avec l'espoir de décrocher une breloque. Le Valaisan a aussi un avis bien tranché sur une des épreuves dont il prendra le départ.

Justin Murisier est très attendu en géant.
Justin Murisier est très attendu en géant.
Keystone

Justin Murisier, vous allez lancer lundi vos Championnats du monde à l'occasion du combiné. Une discipline qui fait beaucoup parler...

"J'ai effectivement l'impression qu'on a davantage parlé du parallèle ces derniers temps. On a d'ailleurs tout entendu concernant le combiné. Cette discipline devait d'aborder s'arrêter, ensuite elle a recommencé et finalement on a décidé d'inverser les positions (ndlr : le premier de la manche initiale s'élance en premier lors de la seconde). C'est donc un peu le cheni. La FIS se doit de prendre les choses en main car les gens ne comprennent plus rien. La décision de faire d'abord le Super-G ou le slalom a une influence énorme sur les médailles. Si on commence par la technique, ce seront alors les slalomeurs sur le podium. Et ce sera le contraire si on commence avec la vitesse. Globalement, cette discipline n'est pas fair-play. Si la FIS veut la garder, elle doit alors proposer une vraie descente et deux manches de slalom, comme à l’époque."

Le combiné des Championnats du monde sera d'ailleurs le premier de la saison. Comment s'est faite la sélection ? Et quid de cette problématique ?

"On a été qualifiés par rapport au classement de l'hiver dernier. Entre les Mauro et Gino Caviezel, Loïc Meillard, Luca Aerni et moi-même, on n'a pas perdu notre niveau. Ce premier combiné n'arrive qu'en février, mais on se doit de s'adapter et d'être quand même prêts."

Si votre grand objectif demeure le géant, vous allez également vous aligner en combiné et en parallèle. Un aubaine ?

"Je ne sais pas si c'est un avantage. Mon but est évidemment de pousser au maximum pour avoir une médaille. Aux Mondiaux, une 5e place ne sert effectivement pas à grand-chose. Peu importe le nombre de courses auxquelles je participe, mon état d’esprit ne change pas. Le slalom du combiné ? J'ai fait quelques bonnes journées et j'ai étonnamment vite trouvé le bon feeling."

Hormis le Super-G de Garmisch-Partenkirchen le 6 février dernier, votre dernière course de Coupe du monde remontait au 9 janvier dernier et le géant d'Adelboden. Comment avez-vous gardé la forme ? 

"J'ai eu le temps de préparer le meilleur plan possible afin d'arriver en forme aux Mondiaux. Mon but était de faire le Super-G de Kitzbühel, mais j'ai échoué aux sélections internes qui avaient lieu à Zinal. J'ai donc investi du temps en vitesse, mais c'est clair que le programme était spécial avec un mois sans géant. Ce n'est toutefois pas unique car, après Sölden, on doit aussi attendre plusieurs semaines. On est donc habitués."

Plus globalement, que vous inspirent ces Championnats du monde de Cortina ?

"Franchement, je ne connais rien de cette station. Je ne sais même pas où est la piste de course. J'ai eu des informations concernant la pente, je sais également qu'il va faire froid... Ces conditions sont positives pour mon matériel, lequel marche bien sur les neiges agressives. Débarquer dans l'inconnue ? Je verrai si la piste me plaît (rires) ! On a effectivement tous des pistes favorites en Coupe du monde, mais personne n'a jamais skié sur cette piste. On a donc tous les mêmes chances. A la fin, je pense toutefois que ce seront les mêmes devant."

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