Le président de la fédération autrichienne, Peter Schröcksnadel, croit encore que son équipe peut remporter le classement des nations en ski alpin. Par ailleurs, il ne voit pas la domination actuelle de la Suisse perdurer.
Grâce notamment à ses 43 podiums cette saison, l'équipe suisse de ski alpin est en passe de mettre fin à une longue disette de près de 30 ans. En effet, le classement des nations est à chaque fois revenu aux mains de l'Autriche.
Néanmoins, le président de la fédération autrichienne (ÖSV), Peter Schröcksnadel, croit toujours en un retournement de situation et est certain que tout sera à nouveau différent l'hiver prochain.
Même si la Suisse compte déjà 918 points d'avance au tableau par pays, l'homme de 78 ans ne perd pas encore espoir, comme il l'explique dans les colonnes du quotidien "Österreich". "Je ne le ferai que lorsqu'il n'aura plus rien à faire", affirme celui qui est à la tête de l'ÖSV depuis 1990.
"Le Bayern Munich a déjà été deuxième en Allemagne"
"Je sais déjà que les choses se resserrent. Si nous perdons, alors le monde ne s'arrêtera pas de tourner. Le Bayern Munich a déjà été deuxième en Allemagne", s'amuse-t-il à comparer.
Selon le journal autrichien, le président de Swiss Ski, Urs Lehmann, estime que le triomphe de la Suisse pourrait donner un coup de pouce aux skieurs helvétiques. Cela pourrait les amener à dominer le cirque blanc dans les années à venir. Interrogé à ce sujet, Schröcksnadel ne le voit pas du même oeil et répond sèchement: "C'est des conneries!"
"Notre potentiel se trouve à l'hôpital"
Il tente ensuite de se justifier en expliquant que l'important retard de son équipe est dû aux nombreux blessés de cette hiver. "Nous avons 17 blessés à ce jour. Hannes Reichelt (ndlr: il a lourdement chuté en décembre dernier à Bormio) à lui seul aurait facilement marqué 500 points. Je ne veux pas chercher d'excuses, mais notre potentiel se trouve à l'hôpital", déclare le boss autrichien.
Ce dernier espère maintenant que ses athlètes "vont avoir une vraie course à Hinterstoder (ndlr: le week-end prochain)." Dans la station autrichienne, les hommes s'affronteront lors d'un combiné vendredi, d'un Super-G samedi et d'un géant dimanche. À noter que les Autrichiens ont jusqu'à présent placé plus de coureurs sur le podium dans le deux premières disciplines citées que les Suisses cet hiver.
Pour Schröcksnadel, les skieurs autrichiens n'ont pas besoin d'un encouragement supplémentaire, comme par exemple d'un bonus. "Mes gars n'ont pas besoin de prime, ils sont motivés jusqu'au bout des cheveux", conclut-il.
