La Vasaloppet a dû se réinventer pour cause de pandémie. Seuls quelque 300 skieurs prennent le départ dimanche en Suède de la plus longue course de fond du monde, pour l'édition 2021.
«On voulait à tout prix pouvoir couronner un gagnant et une gagnante. Même pendant la seconde guerre mondiale la course n'a pas été annulée», explique le directeur sportif de la course, Tommy Höglund.
La Vasaloppet ("course de Vasa» en suédois), porte ce nom en souvenir de Gustav Vasa, qui avait échappé à skis à l'invasion de l'armée danoise en 1521 avant d'être élu roi de Suède. Son héritier régnant, Carl XVI Gustav, y a participé à trois reprises.
Véritable institution dans le pays scandinave, elle a la particularité de mêler – parmi ses quelque 15'000 participants habituels – amateurs et professionnels. «La ligne de départ est vraiment longue normalement. Autant de monde, c'est unique sur le circuit», explique la fondeuse française Roxanne Lacroix, qui participe à la course pour la troisième fois.
Mais cette année, les professionnels sont les seuls à pouvoir réaliser les 90 km entre Sälen et Mora le jour J, dans des conditions presque habituelles. Les profanes ont eux la possibilité de réaliser la distance depuis le 12 février jusqu'à dimanche, sur le lieu de leur choix ou sur le parcours, transformé pour l'occasion en station de ski.
Si les rassemblements publics sont limités à huit personnes dans le pays nordique, les organisateurs ont fait valoir que le parcours et ses installations modifiées pour se conformer aux règles sanitaires en vigueur correspondaient à des installations commerciales pour la pratique des sports d'hiver qui, elles, peuvent accueillir davantage de personnes.
A charge pour les participants de respecter les distances entre eux, ce qui se fait naturellement, selon M. Höglund. «Un ski, ça fait deux mètres de long», rappelle-t-il.
En 2022, la Vasaloppet fêtera ses 100 ans. Les inscriptions pour y participer ouvrent le 22 mars et pour le moment 15'800 dossards sont prévus.