Après les géantistes voici un mois à Sölden, voici les adeptes du virage court qui entrent en piste ce week-end à Levi. Wendy Holdener chez les dames samedi et les Valaisans Daniel Yule et Ramon Zenhäusern chez les messieurs dimanche ont de belles cartes à jouer.
Briser la «malédiction», chasser Marlies Oester des tabelles comme étant la dernière Suissesse à occuper la première place d'un slalom de Coupe du monde il y a près de dix-huit ans, voici la mission de Wendy Holdener. Et la mission n'a rien d'évident.
Parce qu'il y a Mikaela Shiffrin qui a une fâcheuse tendance à l'obésité lorsqu'il s'agit de manger des victoires dans sa discipline de prédilection. La saison passée, l'Américaine a enlevé huit des neuf slaloms au programme! Sa seule défaite eut lieu à Flachau lorsqu'elle termina 2e derrière Petra Vlhova.
A Soldeu lors des finales de la Coupe du monde, Holdener avait échoué pour 7 centièmes face à Shiffrin. La skieuse d'Unteriberg ne doit pas se focaliser là-dessus, mais il est certain qu'une victoire sur Shiffrin lui permettrait sans nul doute de se libérer encore davantage. Cinquième l'an dernier, 3e en 2017 et 2e en 2016, la Schwytzoise apprécie la piste finlandaise. A elle de forcer son destin.
Outre Wendy Holdener, Michelle Gisin devrait faire partie du top 15. Pas trace en revanche de Mélanie Meillard qui a préféré zapper Levi pour se concentrer sur l'entraînement et ainsi être encore mieux préparée pour son retour sur le circuit.
Avec deux locomotives
Dans le camp masculin, le soleil est au beau fixe. Parce que les deux locomotives Daniel Yule et Ramon Zenhäusern ont triomphé l'an dernier et qu'ils font partie d'un top 7 où Marcel Hirscher n'est plus là pour faire de l'ombre à tout le monde.
Yule l'avait emporté à Madonna, alors que Zenhäusern avait levé les bras à Kranjska Gora. Selon le skieur du Val Ferret, Ramon Zenhäusern était rapide aux entraînements et tout porte à croire que sur une piste plutôt «plate» comme Levi, son grand gabarit fera merveille. 4e la saison passée, le géant de Bürchen espère bien monter sur la boîte, surtout qu'il n'aura cette fois pas les city events pour dégoûter la concurrence.
Daniel Yule de son côté est un métronome. Lorsqu'il termine une course, il est presque à chaque fois dans le top 10, voire le top 5. Hormis une 18e place à Kitzbühel et un abandon aux Mondiaux, le Valaisan aux origines britanniques affiche une régularité épatante. 3e, 5e et 3e de ses trois derniers slaloms, Yule devra bien négocier la partie haute en Finlande afin de ne pas perdre trop de temps sur ses concurrents.
Parmi les principaux adversaires des Suisses, on retrouve les mêmes têtes. A commencer par le Norvégien Henrik Kristoffersen. Mais attention aux Français qui possèdent un routinier terriblement efficace en la personne d'Alexis Pinturault, et un jeune loup aux dents longues: Clément Noël. Vainqueur à Wengen, Kitzbühel et Soldeu, le Tricolore de 22 ans a face à lui un avenir radieux. Il lui faudra maintenant confirmer tous les espoirs placés en lui.
Derrière Yule et Zenhäusern, d'autres athlètes helvétiques tapent aux portes. On pense à Loïc Meillard, 2e à Saalbach, mais aussi à Luca Aerni qui doit revenir à son meilleur niveau. Et dans une deuxième vague il faut encore compter sur Tanguy Nef, 11e à Levi l'an passé, Marc Rochat, Reto Schmidiger ou encore Sandro Simonet.
