Marco Odermatt s'est imposé dans le géant d'ouverture de la Coupe du monde à Sölden, douze mois après avoir fini deuxième. Le Nidwaldien s'est confié après son triomphe.
- Marco Odermatt, que signifie cette victoire en début de saison ?
- Sölden est pour moi toujours spécial. J'ai déjà vécu beaucoup de choses ici. C'est là où j'ai remporté mes premiers points Coupe du monde, l'année dernière, je m'étais retrouvé sur le podium avec Gino (Caviezel), je pouvais encore un peu améliorer la situation.
- Saviez-vous que vous étiez dans une grande forme ?
- Au début de la saison, on est toujours un peu dans l'inconnu. Nous savions que nous n'étions sûrement pas mauvais de ce point de vue. Mais comme cela s'est déroulé, c'est parfait.
- Au terme de la première manche, vous avez secoué de la tête après avoir concédé deux dixièmes de seconde à l'Autrichien Roland Leitinger et vous paraissiez fâché ?
- C'est comme si j'avais l'impression que tout n'avait pas été parfaitement huilé. Mais c'est comme cela à Sölden, tu n'abordes pas la première manche avec une confiance totale et tu mets tout sur le ski.
- Quelles sont les raisons qui ont expliquent que vous fêtiez votre cinquième victoire en Coupe du monde, la troisième en géant ?
- Nous, Suisses, nous avons un petit avantage avec les glaciers à Saas-Fee et à Zermatt. Nous pouvons, tout comme à Diavolezza, nous préparer dans de bonnes conditions.
- L'an dernier, il vous avait manqué que cinq centièmes pour battre Lucas Braathen et vous imposer. Cette fois-ci, vous gagnez avec sept centièmes d'avance sur Leitinger, tout finit par s'équilibrer ?
- Que la chance et la malchance s'égalent, je l'ai toujours pensé. Avec sept et dix (sur Kranjec) centièmes d'avance, c'est que j'ai eu la chance de mon côté. C'est naturellement parfait de commencer la saison ainsi.
- Comment avez-vous abordé la deuxième manche ?
- Je me suis concentré sur l'essentiel et je suis resté calme. Je n'ai pas commencé à étudier les résultats. J'ai déjà montré quelques fois que ça marche. Sinon, je ne suis jamais aussi nerveux qu'à Sölden. C'est super que cela ait marché.
- Savez-vous qui est le dernier Suisse à s'être imposé sur le glacier du Rettenbach ?
- Didier Cuche?
- Oui, en 2009, ce qui fait une éternité. Cela vous procure-t-il une sensation particulière ?
- Pas vraiment. Cela aurait été sûrement beau si d'autres Suisses s'étaient interposés entre-temps. Mais c'est grand de se retrouver en si bonne compagnie avec une victoire.