Après deux années difficiles, Michelle Gisin (30 ans) a retrouvé l'intégralité de ses moyens physiques. La polyvalente skieuse, intégrée à l'équipe de vitesse, veut tutoyer l'élite en descente et super-G. De premières occasions s'offriront à elle ce week-end à St-Moritz.
Michelle Gison n'a pas eu beaucoup de temps pour fêter son 30e anniversaire mardi. «Je n'ai été à la maison que peu de temps. Mais c'était très beau», a-t-elle déclaré dans l'hôtel des Suissesses à St-Moritz, où deux super-G (vendredi et dimanche) et une descente (samedi) figurent au programme pour ce qui devrait enfin lancer la saison de vitesse.
Mental d'acier
L'Obwaldienne reste sur deux hivers qui ne lui ont pas apporté ce qu'elle espérait. Elle a contracté une mononucléose en été 2021, ce qui lui a évidemment coûté beaucoup de forces. Il lui a fallu un mental d'acier pour faire les efforts nécessaires afin de pouvoir quand même retrouver la compétition, et de connaître de belles et d'autant plus méritées satisfactions. A Pékin, elle a décroché un deuxième titre olympique en combiné ainsi qu'une médaille de bronze en super-G.
Michelle Gisin avait effectué jusque-là toute sa carrière avec des skis Rossignol. Son passage chez Salomon après la saison 2021/22 a dès lors provoqué une certaine surprise. Elle espérait disposer d'un meilleur soutien dans les disciplines de vitesse. Ce changement n'a pas apporté les fruits attendus l'hiver dernier : la Suissesse n'a pas obtenu le moindre podium. Mais toujours positive, elle relève le soutien sans faille apporté par son équipementier.
Un seul top 10
En ce début de saison, cela n'a pas encore vraiment marché pour Michelle Gisin. Elle n'a fini qu'une fois dans le top 10 avec une 6e place au slalom de Killington. Elle attend donc avec impatience les premières courses de vitesse, surtout qu'elle fait désormais partie du groupe spécifique de Swiss-Ski pour la descente et le super-G.
L'Obwaldienne a toujours été à l'aise sur la neige de la station grisonne, avec notamment une médaille d'argent en combiné lors des Mondiaux 2017. La même année, elle avait fini 2e du super-G. «J'adore venir ici. Je ne sais pas quand j'ai eu pour la dernière fois un mauvais week-end à St-Moritz», dit-elle.
La Suissesse semble dans le coup : elle a fini 4e et 6e lors des deux entraînements de descente, durant lesquels elle a été la meilleure Helvète. «Je me sens bien, j'ai digéré le changement aux skis plus longs», affirme-t-elle, avant de relativiser un peu : «Les résultats des entraînements doivent être pris avec prudence. On verra vendredi lors du super-G si cela apporte quelque chose.»