La saison de Coupe du monde débute pour Nadine Fähndrich à Kuusamo ce vendredi avec sa discipline préférée. La Lucernoise a principalement axé sa préparation estivale sur le sprint.
«Désormais, j'investis à fond dans le style classique, puisque le sprint olympique dans quatre ans sera disputé en classique.» Cette idée trottait déjà dans la tête de Fähndrich en février dernier dans l'aire d'arrivée des Jeux olympiques de Pékin. La fondeuse alémanique a tout fait juste avec le style libre, mais visiblement d'autres concurrentes étaient finalement plus rapides qu'elle.
Les médailles du sprint seront attribuées aux Mondiaux 2023 à Planica et aux Jeux olympiques 2026 en Italie dans son style le plus faible. La Suissesse de 27 ans est persuadée qu'elle peut également réussir de grandes performances avec le pas en diagonale comme elle l'a déjà prouvé. Après Pékin, elle avait atteint la finale dans les sprints de Drammen et Falun, disputés en style classique. Deux de ses dix podiums en Coupe du monde ou aux Championnats du monde ont été glanés avec cette technique de course. Il ne lui manque pas beaucoup pour se retrouver au top dans ce style.
«Je suis meilleure en skating, mais j'ai encore du potentiel en classique», précise Nadine Fähndrich en évoquant son futur proche. En classique, il faut plus pousser que patiner. Cela ne semble pas soucier la Lucernoise. Elle pourrait, peut-être, concéder du terrain dans les montées. Elle en connaît la raison. «Ma technique de course est trop lente, le contact du ski sur la neige doit être raccourci.» C'est pourquoi elle a beaucoup investi dans son pas d'impulsion.
Aussi des longues distances
Le coup d'envoi de la Coupe du monde dans le cercle polaire à Ruka en Finlande lui offre l'occasion de prouver ses progrès. Dans la longue et raide ascension de l'arrivée, les efforts seront terribles. Depuis novembre 2017, Fähndrich a toujours montré une progression avec des 26e, 25e, 15e, 10e et 12e rangs.
«Je veux me qualifier pour la finale», a déclaré la Lucernoise, qui habite à Bâle. Cela vaut pour chaque course-sprint de la saison. «Et quand on est en finale, on veut naturellement monter sur le podium ou pour les Jeux olympiques se battre pour les médailles.» Elle disputera cette saison quelques courses de longues distances, aussi parce qu'elles donnent une bonne impulsion pour le sprint. Dans ce type de course, Fähndrich cherchera à décrocher un top 15.
Un espoir sans doute facilité par l'absence des Russes. «C'est vrai qu'il y aura quelques concurrentes absentes qu'on retrouvait devant», explique la double vainqueur de courses Coupe du monde. «Mais j'essaie de ne pas trop me préoccuper de ce problème. Primo, ça coûte de l'énergie, deuxièmement, c'est une décision des fédérations sportives que je ne peux pas influencer et troisièmement, je n'avais aucun contact personnel avec les Russes.»