Noémie Kolly Noémie Kolly : "Je ne pensais pas être à ce niveau"

jfd, ats

21.1.2021 - 13:36

A 22 ans, Noémie Kolly va connaître son troisième départ en Coupe du monde à l'occasion de la première descente de Crans-Montana vendredi. La Fribourgeoise ne se met pas plus de pression que ça.

Habituée au silence poli des courses FIS ou des épreuves de Coupe d'Europe, Noémie Kolly a découvert un autre aspect des courses de Coupe du monde. Car si les spectateurs ne sont pas autorisés à venir voir les courses, les médias sont eux bien présents. Presque comme si l'on vivait une situation normale.

Lorsque vous faites partie des quatre athlètes à vous présenter devant la presse et que les trois autres sont Michelle Gisin, Lara Gut-Behrami et Corinne Suter, il y a de quoi se pincer. Mais la Fribourgeoise a répondu avec un naturel et un enthousiasme communicatifs. «J'espère ne pas être jugée parce que je regarde "Plus Belle la Vie"», a-t-elle lâché, hilare, en répondant à la question de savoir quelle était sa série du moment.

3e en Coupe d'Europe

La vie est effectivement plutôt belle pour la skieuse de La Roche après sa 3e place lors de la descente de Coupe d'Europe la semaine passée sur la piste du Mont-Lachaux. «J'étais très étonnée de mon résultat en Coupe d'Europe la semaine passée, mais c'est très positif, a estimé la Fribourgeoise. En fait, j'étais étonnée mais en bien parce que je ne pensais pas être à ce niveau maintenant après ma blessure. J'ai eu beaucoup de jours de Super-G et cela m'a redonné de la confiance. Du coup, j'attaque un peu plus.»

A Crans-Montana, Noémie Kolly ne débarque pas dans l'inconnu. Même si elle n'a pas que des bons souvenirs sur la piste valaisanne, il n'y a plus de surprises: «On l'a chaque année en Coupe d'Europe, comme en Coupe du monde. C'est une piste qui revient tout le temps. J'ai connu énormément de chutes sur cette piste donc j'appréhendais un petit peu, parce que je n'ai pas souvent franchi la ligne d'arrivée, mais ça c'est tellement bien passé en Coupe d'Europe que je me dis que cela ne peut que mieux aller ce week-end. Ceci dit, je n'ai pas vraiment d'attentes. Bien sûr que j'aimerais pouvoir être dans le top 30, mais si je n'y parviens pas, je ne serai pas déçue. Difficile de donner un objectif chiffré.»

Celle qui n'a pour l'heure inscrit que deux points en Coupe du monde à la faveur de sa 29e place lors de sa première course à Garmisch voici deux ans, se fait à cette vie de huis clos et de règles sanitaires strictes à l'heure des repas. «Mais je suis assez déçue de ne pas avoir mes proches, c'est sûr, surtout que ce n'est pas très loin, confie-t-elle. Mais je suis déjà contente d'être là. Ce sera pour une prochaine fois, j'espère.»

La gentille «prof» Michelle Gisin

La skieuse fribourgeoise profite également de ces quelques jours passés en compagnie des ténors de la discipline: «Je connais les filles du groupe de Coupe du monde parce que je les côtoie de temps en temps, mais c'est plutôt cool de pouvoir partager ça avec des filles comme Michelle Gisin ou Corinne Suter qui font des podiums au plus haut niveau. Ca fait du bien d'être dans la même catégorique qu'elles. Elles nous donnent des conseils. On vient de la Coupe d'Europe, donc on ne sait pas forcément tout, ça nous aide beaucoup.»

Et parmi ces aides, y a-t-il une athlète plus généreuse que d'autres? «C'est Michelle (réd: Gisin), répond immédiatement la Fribourgeoise. La veille de ma toute première course de Coupe du monde, elle m'a pris avec Juliana (réd: Suter). Elle a dit qu'on pouvait regarder la vidéo de la course comme pour faire une autre reconnaissance avant la course. C'était tellement gentil de sa part de prendre du temps pour nous expliquer comment se déroulait la manche.»

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