Nos journalistes, Nicolas Larchevêque et Grégoire Galley, ont vécu leur premier Championnat du monde de ski alpin à Courchevel-Méribel. Entre anecdotes croustillantes et mauvaises surprises, ils partagent leur expérience pour blue News.
On a aimé...
... la télécabine de l’Olympe
En raison du prix exorbitant des chambres d’hôtels à Courchevel et Méribel, nous avons dormi à Brides-les-Bains, un petit village plus bas dans la vallée. Afin de nous rendre sur les sites des compétitions, il a donc fallu utiliser des navettes pour prendre la direction de Courchevel ou la charmante petite télécabine de l’Olympe. Située au cœur de Brides-les-Bains, cette dernière nous emmenait en 30 minutes du côté de Méribel. Un moment propice pour admirer les magnifiques montagnes savoyardes. De quoi rêver à de folles escapades !
Cette montée en télécabine était aussi l’occasion de faire connaissance avec des touristes ou des locaux venus admirer les prouesses des meilleurs skieurs du monde. Si nous avons eu une discussion passionnante avec un ancien responsable des remontées mécaniques, nous avons aussi eu parfois de mauvaises surprises. C’est le cas par exemple d’un parapentiste. Visiblement encore éméché après une nuit certainement bien arrosée, l’homme n’a pas été d’une compagnie très agréable. Tout le charme d’un trajet en télécabine dira-t-on.
... le panache des skieurs helvétiques
Hormis la médaille d’argent décrochée par Wendy Holdener lors du combiné alpin, les Suisses avaient péniblement lancé leur championnat du monde en Savoie. A tel point que certains craignaient de voir les skieurs à croix blanche ne pas confirmer la domination qu’ils exercent en Coupe du monde tout au long de l’hiver. Force est de constater que les pessimistes se sont trompés sur toute la ligne.
En effet, la réponse fut cinglante puisque Jasmine Flury et Corinne Suter ont glané l’or et le bronze en descente. Puis, Marco Odermatt est entré en scène en s’adjugeant l’or de la descente et du géant devant Loïc Meillard. Sans oublier, la médaille d’argent de Wendy Holdener lors du parallèle. En résumé, donnez-nous des adversaires !
... le sourire des bénévoles
Durant cette quinzaine, l’organisation des Mondiaux de Courchevel-Méribel a rempli sa part du contrat. Accueillante, serviable et soucieuse du bien-être de leurs convives, l’équipe de bénévoles a également contribué à la réussite de l’événement. Cerise sur le gâteau, tout ce petit monde a pu profiter de deux semaines sous un soleil radieux et des températures presque printanières pour les disciplines techniques.
... le «Stamm»
Devenu le véritable «Quartier Général» de la presse romande à Brides-les-Bains, le bar-restaurant «La Fabrik», de son vrai nom, a fait les belles soirées de la petite équipe francophone de journalistes. Un accueil chaleureux, une atmosphère détendue et un barman - le beau-frère de Tessa Worley et Julien Lizeroux, renommé «Alexis Monney» pour l’occasion - toujours souriant : telle est la recette de ce lieu tant apprécié par les «Welches» et situé au coeur de Brides-les-Bains.
On a moins aimé...
... des Mondiaux sur deux stations
Pour la première fois de leur longue histoire, les Mondiaux de ski alpin étaient organisés dans deux stations différentes. Une idée, selon nous, qu’il ne faudrait pas répéter. En effet, cela engendre des défis logistiques très complexes. De plus, cela nuit aussi à l’ambiance de l’événement. En effet, si l’atmosphère était festive à Méribel avec notamment la Maison suisse ou encore une gigantesque scène pour des concerts, ce n’était pas le cas du côté de Courchevel où le public ne s’éternisait pas dans la zone d’arrivée en raison du manque d’animations. Regrettable !
... la fan zone de Brides-les-Bains
Durant notre séjour en Savoie, nous avons, à plusieurs reprises, visité la fan zone de Brides-les-Bains. Alors que les organisateurs avaient visiblement mis les petits plats dans les grands afin de faire plaisir aux spectateurs les plus festifs, ces derniers n’ont malheureusement pas répondu présent. Ainsi, les nombreuses cantines aménagées pour l’occasion sont restées désespérément vides tout au long des deux semaines de compétition. La France n’est pas la Suisse ou l’Autriche, deux pays dans lesquels le ski alpin est roi.
... l’ambiance parfois feutrée dans les tribunes
A l’instar de la fan zone de Brides-les-Bains vide, les spectateurs n’ont pas toujours mis le feu dans les tribunes. Si, par exemple, la descente et le slalom hommes se sont déroulés dans une ambiance très festive, certaines épreuves (comme le géant ou le slalom dames) n’ont pas eu le droit au public qu’elles méritaient. Pour preuve, les gradins pour certaines disciplines dites «traditionnelles» n’étaient même pas combles. Et on évitera d’évoquer les deux jours à Méribel consacrés au parallèle individuel et au Team Event.
... l’organisation de Swiss-Ski
Qui dit événement sur plusieurs lieux, dit également défis logistiques à tous les niveaux. Et sur ce point, l’équipe média de Swiss-Ski n’a, à notre goût, pas fait tout juste. Prenons l’exemple la conférence de presse des slalomeurs : la fédération helvétique avait convoqué les médias à l’hôtel Courcheneige, situé sur les hauts de Courchevel, le second vendredi des Mondiaux à 17h30, jour également du géant hommes.
Peu pratique quand on sait que quelques heures avant Marco Odermatt et Loïc Meillard signaient un fantastique doublé pour la Suisse. Cela a obligé l’équipe de journalistes romands à se scinder en deux pour couvrir les divers rendez-vous. Jusque-là, tout était sous contrôle. Mais c’était sans compter sur les 20 minutes de voiture entre l’aire d’arrivée à Courchevel et l’hôtel Courcheneige et surtout les embouteillages.
Résultat ? La petite équipe en route pour l’hôtel des Suisses s’est retrouvée, à 17h45, plantée au milieu de la circulation, la co-pilote téléphone en main, en visioconférence depuis son véhicule avec les athlètes. Le «Alors comme ça, vous êtes bloqués dans les bouchons» lancé par Ramon Zenhäusern nous restera en mémoire... Pourquoi n’avoir pas fait descendre les techniciens en salle de presse - ce qu’ont fait d’autres nations - ou en zone mixte ? Le mystère demeure.