La France a présenté mardi au Comité international olympique (CIO) la candidature des Alpes aux JO d'hiver 2030, de manière «unie» et avec l'impression d'avoir «donné un bon match» selon le comité olympique français (CNOSF) et la région Auvergne-Rhône-Alpes.
«Cela s'est bien passé, on a eu une demi-heure, on a montrée (la candidature) ensemble, unis, c'est le message qu'on a voulu donner», a commenté le président du comité olympique David Lappartient, aux côtés des deux présidents de région Renaud Muselier (Provence-Alpes-Côte d'Azur) et Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes) depuis le siège du CNOSF à Paris.
«Il y avait du stress, on avait vraiment l'impression de passer un examen mais on avait vraiment préparé. On a donné un bon match», a commenté Laurent Wauquiez, qui a fait l'introduction en allemand.
Les Alpes françaises ont déposé leur dossier au CIO le 7 novembre, avec le soutien de l'Etat français. La France sera fixée lors de la commission exécutive du CIO à Paris du 29 novembre au 1er décembre, qui décidera, le 29 a priori, avec quels candidats elle entrera en phase de dialogue.
Les sérieux concurrents que sont la Suède et la Suisse ont elles aussi présenté leur projet mardi au CIO, a précisé David Lappartient. «On a répondu point par point à toutes les questions techniques, financières, qui ont pu être posées», a-t-il ajouté sans entrer dans le détail.
Marie-Amélie Le Fur, présidente du comité paralympique français, a insisté sur le «soutien des athlètes». Le champion olympique de biathlon, Martin Fourcade, et la championne de ski paralympique Marie Bochet étaient présents aussi, ainsi que la ministre des Sports.
Une vingtaine d'ONG, des élus, des athlètes et des scientifiques ont exigé récemment que les JO d'hiver soient «compatibles avec le respect des limites planétaires et bénéfiques pour les populations et les territoires».
«On n’est pas chez les bisounours, on est parfaitement conscient de ce qui se passe mais c'est pas une raison pour arrêter du ski en montagne quand il y a de la neige», a expliqué Renaud Muselier.
Ce n'est pas l'avis d'un collectif «no JO'»: «en 2050 la totalité des glaciers alpins situés en dessous de 3400 m d'altitude auront disparu. Les glaciers s'écroulent, les éboulements rocheux se multiplient, les refuges de haute montagne ferment les uns après les autres, mais on nous affirme qu'on pourra toujours faire du ski et qu'on doit continuer à faire du ski!», écrit-il dans un communiqué mardi.
Sur le plan financier, «il y a des partenaires majeurs de Paris 2024 qui ont déjà dit qu'ils étaient prêt à nous suivre», a assuré Laurent Wauquiez, sans préciser lesquels.