Pour Lara Gut-Behrami, Marco Odermatt et la Suisse, trois jours extrêmement réjouissants se profilent à l'horizon en finale de la Coupe du monde à Saalbach-Hinterglemm. La Tessinoise et le Nidwaldien peuvent conquérir quatre Globes chacun.
Dans six des sept classements dont le vainqueur n'est pas connu, la Suisse aborde ce week-end de vitesse en pole. La sérénité est donc de mise. Lara Gut-Behrami et Marco Odermatt n'ont pas non plus à se soucier des mauvaises prévisions météorologiques – surtout pour samedi et dimanche.
En cas d'annulation, «LGB» et «Odi» seraient tous deux assurés de triompher tant en descente qu'en super-G: ils abordent ce week-end de compétition en tête du classement des disciplines de vitesse. La Suisse, assurée de remporter le classement masculin par nations, a en revanche cédé la 1re place du classement féminin par équipes à l'Autriche le week-end dernier. Mais l'écart n'est que de 43 points.
Odermatt ne veut pas la jouer tactique
«La piste aurait bien besoin de quelques degrés de moins. On peut donc s'attendre à une course printanière classique, mais nous sommes habitués à cela lors de la finale», a déclaré Marco Odermatt après l'entraînement de descente de mercredi.
Malgré son avance de 81 points sur Vincent Kriechmayr en Coupe du monde de la spécialité, le Nidwaldien prévoit de «skier pour la victoire, comme d'habitude». C'est probablement mieux que de «livrer une course tactique, avec le risque que cela ne suffise pas à ce moment précis».
Son élimination inhabituelle samedi dernier en géant, une première pour lui depuis décembre 2019, fait déjà partie du passé pour celui qui a déjà remporté 13 courses en cet exercice 2023/24. «J'ai eu suffisamment de temps pour me reposer, et aussi pour laisser derrière moi la saison de géant», glisse-t-il.
Inquiétude dans l'entourage de LGB
Alors qu'Odermatt a pu préparer tranquillement ses 25e et 26e courses de l'hiver, la sérénité ne fut en revanche pas totale dans l'entourage de Lara Gut-Behrami. La Tessinoise, qui a fait le plein d'énergie chez elle, a appris le départ de son préparateur physique espagnol Alejo Hervas. Celui-ci devrait à l'avenir oeuvrer au sein de l'équipe de Suisse masculine.
Comme l'a rapporté «Blick» mercredi, Lara Gut-Behrami s'est d'ailleurs immédiatement séparée de Hervas, avec qui elle collaborait depuis 2019. L'Espagnol n'est «plus à Saalbach pour les deux courses restantes», a confirmé Hans Flatscher, le directeur alpin de Swiss-Ski.
Malgré cette légère turbulence, Lara Gut-Behrami a toutes les chances de remporter les huitième et neuvième globes de cristal de sa carrière, aussi bien en super-G vendredi qu'en descente samedi. Savoir quand elle doit à nouveau se concentrer pleinement sur la course «fait partie du travail. Je suis prête à attaquer à nouveau à fond», a déclaré la Tessinoise de 32 ans, qui a fêté cet hiver huit victoires et huit autres podiums.
Pas question pour elle de skier de manière trop tactique, comme elle a pu le faire en géant où sa 10e place dimanche dernier lui a suffi pour décrocher son premier globe de géant et s'assurer mathématiquement la victoire au général. «Non, je dois aller à fond. C'est le seul plan que j'ai», a-t-elle assuré.