Les Championnats du monde de Cortina touchent à leur fin, avec les traditionnels slaloms dames (samedi) et messieurs (dimanche). Et la Suisse a des chances de médaille dans les deux épreuves.
Ultime ligne droite dans les Dolomites, et dernières chances de faire gonfler le nombre des médailles pour Swiss-Ski avec les slaloms. Mais la tâche s'annonce clairement ardue malgré d'excellentes cartouches.
Chez les dames, les espoirs reposent principalement sur Michelle Gisin et Wendy Holdener. Camille Rast et Mélanie Meillard n'auront rien à perdre et le fait de les voir participer à cette course dans la station italienne fait déjà figure de petite victoire.
Bronzée en combiné, mais seulement 11e du géant après une grosse faute sur le deuxième parcours, Michelle Gisin retrouve cette discipline qui lui a valu son premier succès en Coupe du monde à Semmering entre Noël et Nouvel An. Si l'on se fie à la manche du slalom du combiné, l'Obwaldienne a les armes pour un podium, mais ce sera très difficile d'aller chercher l'or.
Constat similaire pour Wendy Holdener, même si sa deuxième manche en géant a démontré qu'elle avait encore de l'énergie. Dépossédée de son titre du combiné, Wendy Holdener n'aborde pas ce slalom dans la peau des toutes grandes favorites. Elle se souviendra toutefois qu'elle a pris la 3e place du dernier slalom disputé à Flachau.
On peut dire que trois femmes se détachent pour cette dernière épreuve: Mikaeal Shiffrin, Katharina Liensberger et Petra Vlhova, qui ont déjà une ou plusieurs médailles en poche. Si Mikaela Shiffrin reproduit son ski du combiné, elle devrait pouvoir aller chercher son cinquième titre consécutif en slalom (!).
Mais Katharina Liensberger apparaît très en forme en ce moment et cette forme du jour pourrait valoir de l'or. Jamais victorieuse en Coupe du monde, l'Autrichienne de bientôt 24 ans tourne autour avec trois deuxièmes places consécutives.
Très ouvert chez les hommes
La bataille s'annonce plus rude encore dimanche chez les hommes: ils sont en effet déjà sept à s'être imposés cette saison. Les seuls à avoir pu l'emporter deux fois se nomment Marco Schwarz et Henrik Kristoffersen. Fort de l'or en combiné et du bronze en géant, l'Autrichien a de sérieux atouts à faire valoir. Sur le podium à sept reprises cet hiver, il se pose en candidat le plus régulier.
Mais sur une course où seules les trois premières places ont de la valeur, certains vont prendre des risques. On pense ici à Clément Noël, Linus Strasser, Manuel Feller ou encore Sebastian-Foss Solevaag, tous déjà vainqueurs en cette saison de Covid.
Et comment ne pas penser aux Suisses, dans une discipline passée du statut de talon d'Achille à celui de porteuse des espoirs les plus fous? Tête de pont des pros du virage court, Ramon Zenhäusern aura la pression du spécialiste qui n'a droit qu'à une seule chance. Vice-champion olympique, le géant de Bürchen peut potentiellement mettre tout le monde d'accord sur les plats.
Décevant cette année, Daniel Yule dispose d'une réelle chance d'effectuer un reset. Préféré à Sandro Simonet et Tanguy Nef, le skieur du Val Ferret ne va certainement pas calculer. Revenu à un superbe niveau, Luca Aerni n'est pas encore complètement «guéri». Capable de sortir des manches de feu, le Valaisan peut aussi se laisser emporter par sa fougue. Mais s'il répète le ski proposé notamment à Chamonix, tout reste possible.
Dernière carte de Swiss-Ski, Loïc Meillard abordera cette course avec la fatigue de deux semaines pleines et la déception du géant, mais aussi avec deux médailles de bronze autour du cou. Pour lui, tout sera question de résistance aux efforts consentis.
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