La 65e édition des épreuves de Coupe du monde d'Adelboden va rester dans les livres d'histoire. Pour la première fois, aucun spectateur n'a pu assister aux courses disputées sur la mythique piste du Chuenisbärgli. Commentaire au coeur de cette "Ghost Edition".
Depuis près d'un an désormais, et c'est une lapalissade de l'écrire, la pandémie de coronavirus perturbe notre quotidien et gâche nos petits plaisirs. Ma première expérience du côté d'Adelboden a ainsi été largement impactée par les mesures sanitaires nécessaires mises en place par les organisateurs d'une "Ghost Edition" d'ores et déjà historique.
Questionnaire anti-Covid à compléter, bulle média à respecter, accréditation scannée à chaque déplacement à l'intérieur même de cette dernière et conférences de presse virtuelles à se mettre sous la dent : réputée pour sa convivialité, l'étape bernoise ne semblait avoir à offrir que froideur et tristesse en 2021.
Et même les excellents résultats d'ensemble des techniciens suisses n'ont pas su compenser l'absence des milliers de fans habituellement agglutinés au bas du mythique Chuenisbärgli. Pire, un silence assourdissant et une indifférence générale venaient "récompenser" les performances des athlètes.
Une raquette d'arrivée déserte et triste donc, à l'image d'une station dépeuplée, presque glauque. Alors, lorsque mes confrères du "Nouvelliste" et de "Ski-Actu", routiniers de l'étape et nostalgiques du monde d'avant, m'expliquaient la ferveur et la folie traditionnellement présentes au centre du village, je me suis rendu compte que je ne pourrai toujours pas dire que j'ai couvert une édition d'Adelboden. Du moins, pas une "vraie"...
Alors, vivement janvier 2022 !