«Un cauchemar personnel» Chien empoisonné et privé de sa femme : le calvaire du gardien d’Yverdon

blue Sport NL

23.1.2024

Fraîchement débarqué à Yverdon Sport, le gardien français Paul Bernardoni est revenu sur son expérience dans le championnat de Turquie où il a évolué les cinq derniers mois et qu’il qualifie comme «la pire de sa carrière professionnelle». Extraits.

Paul Bernardoni gardera un souvenir amer de son expérience en Turquie.
Paul Bernardoni gardera un souvenir amer de son expérience en Turquie.
IMAGO/PanoramiC

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Dimanche, Yverdon Sport annonçait l’arrivée du portier Paul Bernardoni en provenance du championnat turc et du club de Konyaspor, où il avait pourtant signé jusqu’en juin 2025 l’été dernier. Aujourd’hui, on connaît les raisons qui ont poussé l’homme aux 181 matches de Ligue 1 de quitter le pays du Moyen-Orient après seulement cinq mois.

Dans un entretien accordé au journal «Le Parisien», l’ancien espoir du football français explique ainsi qu’il a vécu «un cauchemar personnel». Il révèle d’abord qu’il a eu toutes les peines du monde pour obtenir son salaire dans une ligue qui est «un immense nid à problèmes». 

«Je n’ai pas été payé une seule fois normalement, avec le salaire mensuel prévu dans mon contrat. J’ai été payé deux fois. La première après l’intervention de la FIFA et la seconde au moment de résilier mon contrat. Quand je demandais pourquoi, on me répondait : ‹Ça va arriver très vite›, mais il n’y avait rien», explique le gardien de 26 ans. Refusant d’être payé en plusieurs fois, il a finalement été écarté du groupe.



S’ajoutent à cela différents soucis hors des terrains. Bernardoni a notamment perdu son chien, dont la mort semble suspecte. «Mon chien, qui m’accompagnait depuis mon début de carrière, a été empoisonné. Là-bas, il y a beaucoup de chiens errants et les gens n’aiment pas trop… La mort de mon chien a accentué mon envie de vite quitter ce pays», détaille l’ancien dernier rempart de Bordeaux, Saint-Etienne ou encore Troyes.

Mais «la goutte d’eau» qui a fait déborder le vase fut le problème de visa de sa femme. «À un moment, elle est rentrée en France et on lui a dit qu’il ne lui restait plus que trois jours sur son visa turc de 90 jours. Donc, elle ne pouvait plus revenir en Turquie», précise celui qui a défendu les couleurs tricolores aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021.

«Je ne voulais pas de cette vie !»

«Pas de salaire, chien empoisonné et privé de ma femme… C’était trop. Je ne voulais pas de cette vie ! Et j’insiste, le pognon c’était le moins important dans cette histoire», ajoute Bernardoni, qui a alors préféré résilier son contrat chez Konyaspor.

Désormais, il souhaite ouvrir «un nouveau chapitre» au sein du club nord-vaudois, qu’il a «tout de suite trouvé familial, à taille humaine» selon ses dires dans le communiqué d’YS. Il s’est engagé jusqu’au terme de la saison et sera en concurrence avec Kevin Martin.